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Plus tôt ce mois-ci au festival Osheaga (qui se tient au parc Jean-Drapeau), une nouvelle a fait beaucoup de bruit; un laboratoire mobile y a testé gratuitement la drogue apportée par les festivaliers ou achetée clandestinement sur place.
L’idée est inspirée de ce qu’on a fait dans la capitale australienne en 2018 et 2019, lors du festival Canberra Groovin the Moo.
Le succès de ces deux initiatives a convaincu le gouvernement australien de créer un projet-pilote de six mois au cours duquel les utilisateurs de drogue peuvent actuellement venir faire analyser gratuitement un échantillon de ce qu’ils consomment.
Dès le premier mois d’opération, on a trouvé que la majorité des échantillons soumis étaient frelatés. La plupart les personnes concernées ont décidé de la jeter.
Dans le cas de la cocaïne, 40 % des échantillons n’en contenaient pas du tout.
Dans l’ensemble des échantillons de cette drogue, le taux de pureté avoisinait 27 %. Le reste était constitué de talc, de lactose, de diméthylsulfone (une substance inerte), etc.
Quant à elle, la pureté de l’héroïne variait de 31 % à 63 %.
Par contre, on avait plus de chance avec l’Ecstasy, dont 65 % des comprimés contenaient effectivement cette drogue.
Les critiques d’une telle initiative font valoir que ce n’est pas le rôle de l’État d’aider les drogués à trouver les meilleurs revendeurs.
Cela n’est pas le but.
Dans une perspective de réduction des méfaits, le gouvernement australien estime qu’utiliser des drogues frelatées est plus néfaste pour la santé que d’utiliser une drogue de qualité pharmaceutique.
Voilà pourquoi on estime qu’une telle clinique est de nature à prévenir des frais beaucoup plus importants au système de Santé.
Références :
Analyse des substances des festivaliers: une drogue sur dix à risque à Osheaga
Australia’s first government-backed pill testing clinic finds 40% of ‘cocaine’ contained no coke
CanTEST Health & Drug Checking