Un Geai bleu écologiste

Le 14 novembre 2023



 
Le Geai bleu est un oiseau huppé légèrement plus long qu’un Merle d’Amérique (qu’on surnomme Rouge-gorge au Québec). Sur ses parties supérieures, son plumage est principalement bleu alors qu’il a le ventre et la gorge gris pâle.

Au Canada, son aire de distribution couvre le centre de l’Alberta et de la Saskatchewan, le sud du Manitoba, de l’Ontario et du Québec, de même que la totalité des provinces maritimes.

Il se rencontre dans les boisés, particulièrement là où se trouvent des hêtres et des chênes. Il s’agit d’un omnivore, se nourrissant de fruits, d’insectes et de graines. Il aime aussi les œufs, de même que les poussins d’autres oiseaux.

J’ignore si cet oiseau est abondant sur l’ile de Montréal, mais je ne me rappelle pas d’en avoir déjà vu un.

À la mi-octobre, brièvement au cours de trois jours consécutifs, l’un d’eux s’est perché sur le bord du pot de mon citronnier, transportant dans son bec un objet verdâtre et rond ressemblant à une olive.

Après l’avoir déposé, l’oiseau a remué le sol à grands coups de bec — comme s’il se prenait pour un pic-bois — a enterré son colis puis s’est envolé.

De quoi s’agissait-il ? Plutôt que de le déterrer, j’ai laissé faire.
 

 
Tout récemment émergeait du pot une petite tige au bout de laquelle quatre feuilles se sont déployées : l’oiseau avait enterré un gland.

Si les samares (ou graines) des arbres peuvent être transportées par le vent sur de grandes distances et ainsi se retrouver dans mon pot, les glands sont tellement lourds que l’apparition ici d’une pousse de chêne ne peut s’expliquer que par l’intervention de cet oiseau.

Qu’est-ce qui incite un Geai bleu à enterrer des glands ? Serait-ce pour travailler à l’expansion de son habitat naturel ? Si oui, il faudrait peut-être revoir l’expression ‘cervelle d’oiseau’…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 150 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 150 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/11,0 — ISO 6400 — 150 mm

Avez-vous aimé ce texte ?

Prière de choisir un nombre d’étoiles.

Moyenne : 0 / 5. Nombre de votes : 0

Soyez la première personne à voter.

3 commentaires à Un Geai bleu écologiste

  1. André joyal dit :

    «…un Merle d’Amérique (qu’on surnomme Rouge-gorge au Québec).»

    Faux: mon totem, quand j’étais scout, était merle d’Amérique. Très jeunes, nous savions que le rouge-gorge n’existait qu’en Europe.

    Belle histoire que ce Geai et son gland.

  2. Huguette Plante dit :

    C’est beaucoup comme le geai des chênes en France qui enterre au bas mot entre 4,000 et 5,000 glands chaque année particulièrement les glands du chêne pédonculé et qui sait ce qu’il a enterre ou et quand, depuis les dernières recherches.
    J’aimerais bien savoir si ces deux oiseaux ont à peu près le même rôle dans le reboisement des forêts
    Merci pour vos commentaires
    Huguette Plante

    • Jean-Pierre Martel dit :

      Vous avez raison.

      Dans sa rubrique consacrée au Geai des chênes, Wikipédia écrit que cet oiseau fait partie des rares espèces qui « thésaurisent », c’est-à-dire qui stockent de la nourriture (glands, faines…) pour l’hiver et le printemps. Il peut le faire presque toute l’année, mais c’est en automne qu’il y consacre le plus de temps et d’attention.

      Même si l’encyclopédie n’en parle pas dans sa rubrique consacrée au Geai bleu, on peut présumer qu’il en est de même.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

>