Le Palais impérial est un ensemble hétéroclite d’édifices construits à différentes époques et juxtaposés sans ordre apparent. Nous avons vu précédemment la plus récente et la plus imposante de ses annexes, soit le Nouveau palais impérial (ou Neue Burg) : le diaporama ci-dessus présente les autres bâtisses de ce complexe palatial.
L’Albertina
Notre visite débute par la partie sud, en forme de « V ». Cette pointe loge un musée appelé Albertina en l’honneur du duc Albert de Saxe-Teschen, qui y a habité. On peut y voir quelques centaines de photos parmi les 70,000 que possède le musée. On y trouve également une cinémathèque.
Les étages supérieurs sont occupés par des expositions temporaires et par sa collection de toiles figuratives du XIXe et XXe siècles. Au moment de ma visite, on y présentait l’exposition « De Monet à Picasso ».
L’Albertina possède également la plus importante collection au monde d’estampes (près d’un million), et de croquis (60,000). Quelques fac-similés de cette collection servent à décorer les murs des salles, comme ces deux dessins d’Albrecht Dürer (Le Lièvre et Mains jointes d’un apôtre). Le musée possède 145 esquisses et desseins de Dürer (la plus grande collection jamais réunie), 43 de Raphaël, 70 de Rembrandt et 150 de Schiele, entre autres.
Les appartements du duc Albert sont de remarquables exemples de décoration intérieure néo-classique, néo-rococo (de 1:01 à 1:08) et néo-renaissance (de 1:09 à 1:39). De 2:03 à 2:06, on remarquera ce cabinet dont les murs et les plafonds sont entièrement recouverts de feuilles d’or. Les murs de presque toutes les autres pièces sont tapissés de brocart.
L’église des Augustins
Plus au nord, adjacent à l’Albertina, on trouve l’église des Augustins (de 2:42 à 3:08), bâtie en 1339. En entrant, à droite, on peut voir (à 2:48) le cénotaphe poussiéreux de forme triangulaire, en marbre blanc, de l’archiduchesse Marie-Christine, épouse d’Albert de Saxe-Teschen.
Certains dimanches, le culte religieux s’accompagne d’une messe de Haydn ou de Schubert. À 3:01, on voit les Chevaliers et Dames de l’ordre du Saint-Sépulcre qui assistaient à une de ces messes solennelles.
La sortie de l’église donne sur la Place Joseph, au centre de laquelle est située une statue de Joseph II habillé en empereur romain (3:10). Cette statue date de 1806.
La Prunksaal
Au fond de cette place, se trouve l’entrée de la grandiose Prunksaal, ou Salle d’apparat de la Bibliothèque nationale (de 3:24 à 4:16). Longue de 77 mètres, cette salle a été conçue par J.B. Fischer von Erlach et complétée par son fils après le décès de l’architecte.
Elle possède 2,6 millions de livres, 35 000 manuscrits et 100 000 papyrus. Les fresques en trompe-l’œil qui la décorent sont l’œuvre de Daniel Gran (en 1730) : elles furent restaurées en 1769 par Franz-Anton Maulbertsch.
La statue située en plein centre est celle de l’empereur Charles-VI, commanditaire de la bibliothèque.
L’École d’équitation espagnole
Un passage vers le nord permet d’apercevoir, à droite, la cour carrée des Écuries impériales (4:26). Construit en 1558, cet édifice était originellement une résidence royale. De nos jours, c’est là que sont logés et nourris les chevaux blancs de l’École d’équitation espagnole dont les spectacles se déroulent dans une ancienne salle de bal (ci-dessus) située à proximité.
C’est dans cette dernière qu’eut lieu en 1810 le dîner de noce (par procuration) de Marie-Louise (la fille ainée de l’empereur d’Autriche) et de Napoléon Bonaparte. En France, ce mariage fit scandale parmi les plus ardents révolutionnaires.
De 4:41 à 4:45, c’est l’ancienne pharmacie impériale. Attenante aux écuries, elle est devenue un magasin de souvenirs et un casse-croute.
La Porte Saint-Michel
De tous les endroits qui permettent d’entrer dans le Palais impérial, la Porte Saint-Michel constitue l’entrée officielle du palais. Ses extrémités sont décorées de fontaines (de 4:50 à 4:53) qui représentent la gloire maritime et terrestre de l’Autriche. Son dôme en cuivre orné d’or surplombe un vestibule en rotonde qui mène aux appartements impériaux (5:00).
Après avoir franchi ce vestibule vers l’ouest, on entre dans la plus grande des cours intérieures du palais (5:09) : c’est la Cour d’honneur. Au milieu de celle-ci se dresse la statue de François 1er d’Autriche. Au nord, cette cour est bordée par le palais de l’impératrice Amélie, bâti en 1575 mais remanié au XVIIe et XVIIIe siècle.
Les appartements impériaux
Au milieu du côté oriental de la cour se trouve une autre entrée des appartements impériaux. La collection de porcelaine et d’argenterie du palais est présentée au rez-de-chaussée (à partir de 5:32). Précisons que de 6:09 à 6:13, il s’agit d’un centre de table (ou plus exactement un « surtout ») en bronze doré, créé en 1838, et dont les diverses sections totalisent une longueur de 33 mètres.
Des appartements impériaux proprement dits (soit ceux habités privément par François-Joseph 1er et son épouse), la vidéo ne montre (de 6:44 à 6:53) qu’un très bref aperçu de l’exposition consacrée à l’impératrice Sissi.
Le trésor impérial
De 6:58 à 7:43, c’est la visite du trésor des Habsbourg, réparti dans vingt-et-une salles. On y trouve la couronne impériale actuelle (ci-dessus) et celle (à 7:22) créée pour le couronnement d’Othon le Grand en 962 et qui fut utilisée au Moyen-âge pour le couronnement des empereurs germaniques qui suivirent.
La chapelle impériale
Le côté sud de la Cour d’honneur est percé de la porte des Suisses (à 7:50), créée en 1522. De style renaissance, cette ouverture permet d’accéder à une autre cour intérieure (appelée Cour des Suisses) par laquelle on doit passer pour aller à la très sobre chapelle impériale (de 8:07 à 8:26). C’est dans cette église qu’a lieu la messe chantée par les Petits chanteurs de Vienne à 9h15, les dimanches de mi-septembre à la fin juin.
Puis une ouverture percée dans le coin sud-ouest de la Cour d’honneur permet d’aller au Nouveau palais impérial (dont nous voyons une partie de l’arrière à 8:45).
L’Orangerie
Nous terminons cette visite par l’orangerie Art nouveau du Jardin de la ville. La partie gauche de l’édifice est une serre à papillons alors que le reste est un restaurant. L’orangerie longe le côté ouest de l’Albertina, bouclant ainsi notre visite du Palais impérial.
Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne
Vous faîtes de plus en plus long.
Toujours la propreté qui ressort dans une des villes la moins polluée du Monde. Les couleurs flashent. Il y a beaucoup de jaune et le tapis rouge nous conduit certainement pas au même endroit que la moquette rouge de l’Hôtel !
Les plafonds font combien de haut ?
23 euros : est-ce le prix global du Musée ou seulement le prix pour l’Ecole d’Equitation ? Si c’est pour le Musée, c’est correct, vu tout ce qu’il y a à voir. Et oui, la Culture a un prix ! Mais, avec vous, Jean-Pierre, la Culture coûte bien moins chère que cela !
Petite parenthèse : Mais que devient-on, au fond ? Je ne peux que rire d’écrire de petits délires…
La Bibliothèque Nationale : j’aime. Je ne pense pas qu’elle prête ses livres, ni qu’on ait le droit de toucher.
C’est quoi un Papyrus ?
A 3:50 : D’habitude, le globe représente notre Terre. J’adore. J’aimerais en avoir un chez moi qui s’ouvre et où l’on peut conserver des choses. Cela sert aussi de réserve pour les bouteilles d’apéro…
Ce qui m’intéresse le plus dans cette vidéo, ce sont les livres et la vaisselle. Il faudrait que je touche mais je parie que tout est défendu !
A 4:42 : C’est lui le Patron qui vous agressé ? Les élephants sont mignons mais se mangent-ils ?
La balance : objet incontournable, à posséder absolument ! Je la mettrais en exposition toute l’année dans ma cuisine, au lieu de ranger ma vieille au grenier !
Il y a aussi de belles places où flâner dans ce Vienne, où circuler à vélo ou en scooter pour éviter la pollution. C’est voulu, n’est-ce-pas ?
Les assiettes sont bien trop belles pour manger dedans. Elles nous couperaient l’appétit. Ensuite, que des fleurs et je penserais que chaque assiette est unique. Peintes à la main, n’est-ce-pas ? A ne surtout pas mettre au lave-vaisselle. Il risquerait de la décolorer ! Mieux vaut laver à la main, sans feutrer, sans rétrécir. Toutefois, la vaisselle reste trop belle pour les scènes de ménage.
Verres en cristal ? C’est beau le cristal… Mais, je suis tellement maladroite, que c’est trop beau pour moi !
A 6:03 : Argenterie, je suppose.
A 6:05 : Que sont ces ustensiles ? Pour écraser ? Peut-être bien l’ancêtre du moulin à légumes.
A partir de 6:23, j’aime moins.
A 6:28 : C’est plus joli, c’est beau comme plats et saladiers.
A 6:31 : Belle aiguière ! Elle était sensée contenir de l’eau, d’après le dictionnaire.
A 6:39 : Nous voilà au restaurant pour conclure. Il y a encore une belle moquette : fuschia, je dirais. Elle nous conduit où celle-ci ?
A 6:52 : C’est un manège, ça bouge ?
A 8:06 : Elle est morte de quoi, à deux ans : Marïa Himmelfahrt ? C’était qui ?
A 8:30 : Volontiers un tour de Vienne en calèche, à condition de monter avec les chaussures propres.
HORBURG : Office de Tourisme ou Mairie ?
Vous n’avez pas pu vous empêcher de la remettre ? La Fille à L’Iphone !
Le cocktail : j’y vais à l’instinct : lait+concombre+menthe.
Elle n’est pas venue se joindre à vous ?
Miam Miam la belle truitre pêchée dans les profondeurs du Danube. La giga salade est de trop pour moi. Elle fait rêver ! Et c’est mon Homme qui en subirait les conséquences…
Oui, je fais de plus en plus long mais je crois que je ne suis pas le seul, n’est-ce pas ? 😉
La Bibliothèque nationale d’Autriche possède plusieurs pavillons à Vienne dont l’un situé dans le Nouveau palais impérial. Comme toute bibliothèque, son but est de favoriser la diffusion des connaissances : par conséquent, de manière générale, on peut y emprunter des livres. Toutefois, dans la Salle d’apparat de la Bibliothèque nationale, les bouquins précieux sont probablement réservés aux chercheurs.
Le papyrus est une plante originaire du delta du Nil. Depuis l’Antiquité, les Égyptiens découpaient et collaient des tiges de papyrus pour fabriquer un support à l’écriture. En français, le mot « papier » tire son origine de « papyrus ».
23 euros est le prix pour assister debout au spectacle de l’École d’équitation espagnole.
À 4:39, c’est bien le patron qui m’a engueulé. Quant aux éléphants, j’ai l’impression qu’ils sont en étain.
Pour ce qui est des objets présentés dans les appartements impériaux, ils sont tous inaccessibles aux visiteurs (habituellement placés derrière des cloisons de verre).
Quant aux espaces verts, non seulement l’agglomération viennoise est entourée de vignobles — des circuits touristiques sont offerts aux visiteurs — mais on peut se rendre en métro au Prater (un parc d’attractions de 1,300 hectares situé à l’est de la Vieille ville), à l’Augarten (un jardin baroque de 52 hectares gâché par deux tours antiaériennes construites par les Nazis) et on peut flâner dans les grands parcs aménagés le long du Ring (parc de l’Hôtel de ville, parc du Peuple, parc de la Cour, parc d’État). En plus, à l’extérieur de la Vieille ville, on trouve une multitude de petits parcs sans prétention, disséminés çà et là, offerts au plaisir des citoyens.
À 6:03, c’est de l’argenterie. À 6:05, ces pressoirs servaient peut-être d’extracteurs à jus.
À 6:39, cet établissement sert à restaurer les visiteurs des appartements impériaux.
À 6:52, dans l’exposition consacrée à l’impératrice Sissi, cette balançoire placée au-dessus des visiteurs sert seulement à illustrer son côté enjoué et exubérant, à l’époque de son enfance.
La plaque qu’on voit à 8:08 indique que la Chapelle de la Cour fut construite de 1447 à 1449. « Mariä Himmelfahrt » précise qu’elle est consacrée à l’Ascension de la Vierge. Mot à mot, cela signifie « Marie au Ciel est allée ».
Quant à Hofburg, cela signifie « Château de la Cour ». À première vue, pour nous, Nord-Américains, cela semble un pléonasme parce qu’il ne nous vient pas à l’esprit que chaque noble pouvait également construire son propre château (ce qu’on appelle des Hôtels particuliers, à Paris). Dans mes vidéos, j’ai préféré parler de « Château impérial », ce qui est plus précis.
En réalité, Hofburg est devenu le Palais d’hiver de la Cour après la construction de Schönbrunn (que nous verrons plus tard) qui lui, avait la vocation d’un palais d’été. Ce dernier, construit à l’époque à la campagne, a été rejoint depuis par le développement urbain de la ville.
Les photos qui accompagnaient mes récits de voyage à Vienne, donnaient un avant-goût de mes diaporamas à venir. Il est donc normal d’y voir quelques doublons.
Quant au cocktail à 9:00, il était effectivement au lait et au concombre, avec un soupçon de menthe. Je ne suis pas certain mais je crois qu’il y avait aussi des feuilles de citronnelle pulvérisées au robot culinaire. C’était frais et très agréable.
Super ! Je constate qu’on en a de plus en plus à se raconter.
2012 nous en promet encore…
Si mes souvenirs sont bons : vous faîtes un grand voyage par an. Ce qui veut dire que cela va nous mener encore loin, cette année et dans la longueur de nos discours…
Pour ce qui est de la tendance de nos messages à devenir de plus en plus longs, je ne parierais pas trop là dessus… 😉
Jusqu’à tout récemment, je songeais à aller en Russie cet automne. Je ne dévoile pas dans quelle ville : c’est un secret.
Mais je me suis rappelé d’une nouvelle directive européenne qui impose des pénalités si on apporte plus d’une valise. Moi mes vacances durent trois semaines et je voyage lourd : j’ai besoin de deux valises.
À Vienne, une de mes deux valises ne m’est parvenue que le lendemain de mon arrivée. En Russie, si je n’apporte qu’une seule valise et qu’elle se perd, c’est une catastrophe : si j’en ai deux mais que l’une d’entre elles se perd, c’est un moindre mal.
Donc, j’hésite, pour l’instant.