Un exemple du moralisme regrettable du Canada

9 mars 2024

Le 6 mars dernier, le texte ‘La politique étrangère woke du Canada ou l’art de se peinturer dans le coin’ reprenait les reproches du politicologue Jean-François Caron à l’égard du gouvernement canadien.

Cela peut s’illustrer dans l’exemple suivant.

Après quelques jours d’hésitation, on annonçait hier la décision du Canada de rétablir son financement à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

La décision canadienne de cesser ce financement avait provoqué, à juste titre, un tollé presque unanime. Voilà pourquoi nous saluons la décision de le rétablir.

Toutefois, en prenant finalement cette bonne décision, Ottawa ne pouvait pas s’empêcher d’ajouter, comme une mouche sur le potage :

Il faut avoir une tolérance zéro pour toute activité terroriste au sein des Nations unies et cela inclut l’UNRWA.

Comme si l’Onu avait tendance à s’adonner au terrorisme et que le Canada s’était donné la mission de l’avoir à l’œil.

Sur la scène internationale, le Canada n’est que le perroquet de son puissant voisin. Mais à force de voir les pays s’incliner devant des menaces dont il n’est que l’écho, le Canada surestime la puissance qu’il croit posséder.

Si le Canada souhaite de nouveau être élu au Conseil de sécurité de l’Onu, il devra cesser de donner des leçons blessantes à ceux qui ne les méritent pas.

Références :
L’aide humanitaire à Gaza : l’hypocrisie du Canada
Le gouvernement Trudeau confirme qu’il rétablit le financement de l’UNRWA

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Écrit par Jean-Pierre Martel