Le moteur des révolutions est le sentiment d’injustice.
En Tunisie, un vendeur voit son étal de fruits confisqué arbitrairement par la police. Dans son esprit, la perte de son unique gagne-pain condamne ses enfants à mourir de faim. Il s’immole par le feu pour dénoncer cette injustice et son sacrifice déclenche le Printemps arabe.
Aux États-Unis en 1764, une taxe jugée injuste sur le thé déclenche une révolte — animée par le slogan « No taxation without representation » — qui mène à la Révolution américaine.
En 1789, la misère du peuple et le faste de la cour entrainent la France sur la voie de la Révolution française.
Après près de 1,7 million de morts au cours de la Première Guerre mondiale — causés par une aristocratie militaire incompétente — il faudra un hiver rude et des pénuries alimentaires pour déclencher des émeutes (sévèrement réprimées) menant à la Révolution russe.
Sans qu’il s’agisse d’une révolution, rappelons que l’accession au pouvoir du Parti Québécois en 1976 a été favorisée par un fait divers; la suspension, par la Canadian Air Traffic Control Association, de pilotes et contrôleurs canadiens-français pour avoir parlé entre eux en français.
À l’opposé, le meilleur moyen d’étouffer une révolte, c’est la peur. La peur de la mitraille ou la peur des conséquences d’un bouleversement politique ou économique. De manière absurde, il faut que même le pauvre se dise : « J’ai rien mais je ne veux pas tout perdre. »
Voilà pourquoi la peur a été utilisée contre les indépendantistes d’Écosse et ceux du Québec. Elle le sera contre les indépendantistes de Catalogne.
Certains s’en offusquent. Moi, je trouve cela normal. Le recours à la peur est légitime de la part de ceux qui s’opposent au changement parce qu’ultimement, c’est le seul moyen qui marche. Or, lorsqu’il s’agit de la raison d’État, la fin justifie toujours les moyens.
À méditer :
Woodstock et la liberté comme domination (2019-09-08)
ENJEUX DES SENTIMENTS HUMAINS…
Si la fin justifie les moyens : c’est la Peur qui nous tiraille et qui nous freine pour nous révolter.
« Je n’ai rien mais je ne veux pas tout perdre » : même si l’on a rien, encore faut-il du Désir pour se révolter et, toujours penser que l’Union fait la Force !
En conclusion, je dirais que même, Ici, réunis par des lois indescriptibles…, on arrive à exprimer certains sentiments, sans mitraille…, pour toujours avancer dans la Vie, n’est-ce-pas, J.Pierre ?
Et dire que pour certains d’entre Nous, le moteur : c’est le DEVOIR !
Tout un sujet que celui de la peur et de l’injustice ! Ouf …
La peur est le commencement de la sagesse. (François Mauriac)
Avoir peur c’est aimer- Donner peur c’est haîr. – (Felix Leclerc)
Quand l’ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice. – (Romain Rolland)
:o) J’ai peur de m’en engouffrer dans cet échange pour ne pas risquer de commettre une injustice envers chacune des idées qui tournent autour. (o:
Tout ça, je ne connaissais pas, M. Pinsonnault !
Pourquoi avoir peur de vous engouffrer dans cet échange ? Ah, je vois, serait-ce, donc Moi, qui vous ferais peur ?
Je ne pense pas du tout qu’il y ait une quelconque Injustice au milieu des mots exprimés sur ce Blogue.
Bien contente, toutefois, d’avoir de vos nouvelles car je suis souvent si seule avec J.Pierre ! Vous devriez nous rejoindre plus souvent avec vos belles phrases ! Le peu qu’on vous voit, je me dis toujours que vous en avez de bien belles.
Et, pour conclure, devant Vous, Messieurs, sachez que dans chacune de nos Vies, on se doit par la Force des Choses (appelez cela comme vous voulez : DESTIN ?) d’accepter le juste et le moins juste. Mais, Ici, sur ce Blogue, chacune de nos Idées exprimées, c’est un peu rétablir ce qui est juste pour Nous !
Ma phrase préférée : celle de Romain Rolland ! Elle est un peu pour Moi car, je lui donnerais ce sens : Si j’ai mis un peu de Désordre sur le Blogue depuis un petit peu, j’ai fait beaucoup de tri dans ma Vie… Mais, non, de l’ORDRE !
Bref, tout un début pour faire Justice envers soi-même…