Aujourd’hui, c’est une journée chaude et très humide.
Je me rends ce matin sur la rue Obispo pour deux raisons. D’abord pour remplacer les lunettes dont je me sers depuis quelques années.
Il y a un mois, j’ai subi un examen de la vue et obtenu une ordonnance d’un optométriste montréalais. Mon intention était de profiter de mon voyage imminent à Cuba pour m’y faire faire de nouveaux verres correcteurs si cela était moins cher.
Effectivement, c’est considérablement plus économique. Des verres progressifs coûtent 37,50$ de l’oeil, donc 75$ pour les deux yeux. Ils auraient été prêts une heure plus tard si je n’avais pas demandé un revêtement protecteur contre les égratignures, ce qui coûte 15$ de plus (pour les deux yeux). Au total, cela me coûtera donc 90$ au lieu de 350$ à 550$ au Québec. Ce sera prêt demain après-midi.
On m’a bien prévenu que le champ de vision au foyer serait plus étroit qu’avec mes verres actuels. Je ne sais pas très bien ce que cela signifie concrètement. J’imagine qu’il faut davantage pivoter la tête de gauche à droite en lisant. Je verrai — si je peux dire — demain.
La deuxième raison de ma visite sur Obispo est pour reprendre la clé USB que j’ai laissée à un artiste cubain le troisième jour de ma visite. Il en profite pour me signaler que le flash ne fonctionne pas sur l’appareil photo infrarouge que je lui ai donné.
Je ne me rappelle pas de m’être jamais servi du flash sur cet appareil. J’essaie donc devant lui et effectivement, cela ne fonctionne pas.
Puis je réalise que le flash a sans doute été inactivé par les artisans qui ont transformé cet appareil en infrarouge. En effet, un flash émet de la lumière visible. Or celle-ci est bloquée en grande partie par le filtre des appareils photo comme celui-ci.
À tort, on croit que les appareils infrarouges permettent la vision nocturne. Cela est faux; ils sont inopérants en absence de source de rayonnement infrarouge. Le jour, cette source de rayonnement, c’est le soleil.
Les soldats américains qui donnent l’assaut d’un complexe en pays hostile un soir sans lune, le font dans l’obscurité totale parce que leurs casques sont équipés d’une intense source de rayonnement infrarouge et qu’ils portent des lunettes appropriées. Sans la source qu’ils ont de fixé sur leurs casques, ils ne verraient rien.
Plus tôt, en faisant le trajet de la maison à la rue Obispo, j’ai fait un détour par l’hôtel Sevilla; sur le patio, un quatuor divertissait gratuitement les clients de l’hôtel en leur jouant de la musique latino-américaine. Plus loin, en passant devant le restaurant Complejo Viñales Cafetería, j’entends un trio jouer lui aussi de la musique latine.
Après mes deux visites (chez l’opticien d’ordonnance et au comptoir de l’artiste), je m’attable au restaurant Bosque Bologna, sur la rue Obispo, où le sextuor Deboson — excellent — joue aussi de cette musique. Pour la première fois, je me sens réellement en vacances.
J’y prends un des plats du jour : le Mojito en apéritif, une généreuse portion de morceaux de homard (un peu trop salés et trop cuits), accompagnée de légumes cuits et du riz blanc (appelé riz pilaf au menu), le tout suivi d’un petit flan et d’un café expresso pour 10$ (sans pourboire).
À deux pas, un autre orchestre joue au restaurant La Pérgola. Décidément…
Je vais ensuite à l’hôtel Parc central où, en un quart d’heure, mon compte-rendu de la vieille et ses sept photos sont publiés. C’est à peu près le temps que cela me prend au Québec avec l’internet à haute vitesse.
Et puis je commence à ratisser les environs du Capitolio (en restauration). La zone que je désire visiter est limitée à l’Est par le Prado, au nord par la rue Neptuno, à l’ouest par l’avenue de l’Italie et au sud par l’avenue Simón-Bolivar.
J’en profite pour visiter le magasin Fin de Siglo (ou Fin de siècle). Autrefois, il s’agissait d’un grand magasin — plus grand que ce que suggère la photo c-dessus — comparable à La Samaritaine à Paris ou La Baie à Montréal. De nos jours, on y trouve des kiosques d’artisanat qui offrent de petits articles, notamment des bijoux et des items comparables à ce qu’on voit dans les boutiques un peu partout dans la vieille ville.
Dans les années 1950, cette partie du Quartier était le centre ville de la capitale cubaine; c’est là qu’on allait magasiner. On y trouve donc une forte proportion de rues commerciales.
Contrairement à ce que je croyais, le Palais central de l’informatique n’est pas un grand magasin électronique, mais plutôt une grande salle où une vingtaine ordinateurs sont mis à la disposition des Havanais.
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En traversant la rue, on arrive au Parc de la fraternité. Cette place tire son nom de la Sixième conférence panaméricaine qui eut lieu à cet endroit en 1928. À cette occasion, on y a planté l’arbre de la fraternité, protégé par une grille, dans un sol fait de terreaux provenant des 21 pays participants.
On y trouve les bustes de personnages illustres de l’histoire d’Amérique latine. Puisqu’il s’agit du premier grand parc que je rencontre à La Havane au cours de ce deuxième voyage, j’en profite pour faire de la photographie infrarouge.
Je prends ensuite le repas du soir au restaurant chinois Tien-Tan. Soupe, boulettes de poisson dans une sauce au goût de fumé et de citronnelle et verre de vin blanc pour 14,50$.
Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les quatre premières photos) et appareil Panasonic GH1 (transformé pour faire de l’infrarouge) et objectif Lumix 14-45 mm
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 29 mm
2e photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
4e photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
5e photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.
HISTOIRE DE YEUX, POUR UNE VIE DE VISAGES, POUR UNE VIE DE FIGURES…
Quand vous dîtes « optométriste », nous, nous disons « ophtalmologiste ».
Vous faîtes le contraire de Moi car Moi, je pars avec des lunettes d’aplomb (et une paire de rechange) pour bien voir la route même si je ne conduis pratiquement pas en vacances. ( Mon Mec devrait me faire plus
confiance !)
Et la monture, vous ne pensez pas changer de look ? Parce que si une monture doit s’adapter à la morphologie du Visage, de la Figure, de la Face, elle habille aussi le Regard. Disons qu’en vieillissant, elle améliore d’une façon incontournable les performances de notre Objectif Naturel !, quand les exploits de notre vue diminuent !
« On m’a bien prévenu que le champ de vision au foyer serait plus étroit qu’avec mes verres actuels » : Vous pensiez faire quoi, avec vos nouveaux verres ? Dévisager ou défigurer (du regard, évidemment !) quelques âmes bronzées, vous courant après ?
Ne comptez pas sur vos lunettes pour faire disparaître votre balafre !
Les verres progressifs : c’est ce qu’il y a de plus cher, pour voir aussi bien de loin que de près, pour avoir soit la tête dans les bouquins, soit les pieds sur Terre.
Ayant fait la conversion, ce qui nous fait entre 250 et 400 euros le verre et la monture ? C’est horrible !
Les miennes (mes lunettes !) coûtent pas loin de 500 euros et on n’ a pas grand’chose de remboursé par la Sécurité Sociale (1,50 euros pour un verre) et les montures restent mieux remboursées à condition de souscrire à des Organismes Complémentaires.
Vous imaginez un peu le truc, -entre Nous, il n’y aurait rien d’Extraordinaire où l’on ne pourrait en rien rejoindre les Hémisphères-, ne pas voir ni correctement, ni dans les détails les petites choses de la Vie qui sortent de l’ORDI… NON ! De l’ORDINAIRE !
« Pour la première fois, je me sens réellement en vacances » : Pourquoi, dans votre Vie normale (y en a-t-il une de Vie anormale ?), Vous ne vous sentez pas réellement dans vos éléments quotidiens ? Donc, il vous faut 10 jours pour vous mettre dans l’ambiance !
Le Homard : il vient toujours du Canada et en surgelé, il est déjà cuit.
Tiens, c’est joli comme enseigne « La Baie à Montréal ».
Voitures vertes pour dire « M’as-tu vu ? »
A bord, ne nous sentirions nous pas dans un vent de fraîcheur, au goût d’un chewing-gum à la menthe de chez Hollywood Chewing-Gum ?
Un tour de bagnole, en ville, les cheveux dans le Vent, à l’Haleine si fraîche…
Oui, je sais, le prix d’une paire de lunettes est faramineux mais sans mes lunettes, je ne m’imaginerais pas monter à bord de l’une de ces bagnoles. Enfin, sans lunettes, je ne fais rien de bien parce que je n’ai plus l’âge de jouer à la Dînette !
Encore combien de jours et de tours de ville à commenter ? D’Ici là, votre cicatrice aura disparu et vous n’aurez, certainement, pas envie de quitter La Havane pour rentrer à Montréal…, avec un joli visage bronzé !
Quel Devoir misérable !
C’est étrange. Au Québec, les optométristes ne sont pas des médecins. Ils s’occupent de mesurer la vue et de prescrire, s’il y a lieu, des verres correctifs.
Chez nous, l’ophtalmologie est une spécialité médicale. Les ophtalmologistes (appelés aussi ophtalmologues) s’occupent de diagnostiquer et de traiter les maladies de l’œil et de ses annexes.
Intéressante information le prix avantageux des lunettes pour une qualité valable, et aussi d’avoir testé réellement et la faisabilité (une ordonnance venue de l’extérieur) et le prix au lieu de se contenter d’une vague affirmation non contrôlée, comme c’est souvent le cas.
Pour ce qui est de l’arbre de la « fraternidad » c’est une Ceïba, l’arbre sacré des religions afro-cubaine (appelé aussi fromager ou kapokier). Si on se penche au dessus de la grille on peu apercevoir des objets lancé là pour des sorts quelconques ou des demandes célestes. La légende veut que quand cet arbre là sera arraché les malheurs de Cuba seront terminés.
Comme le chêne des religions druidiques, en Europe, la Ceïba donne de la force à celui qui vient poser ses mains sur le tronc.
Tu pourra remarquer d’autres Ceïba en ville,(notamment celui du Templito de la place d’armes) ils ont un port caractéristique avec des branches horizontales. Certains sont jonchés d’objets divers (noix de coco, poules noires, sorts ou maléfices d’amour etc….).
Marcher sur l’ombre portée d’un fromager sacré ne se fait pas sans le saluer mentalement et lui en demander la permission, ¡cuida’o socio!
Marcos