Préambule
Les prothèses et implants destinés non pas à réparer le corps mais plutôt à décupler nos capacités feront-ils naître une humanité supérieure à ce que nous sommes ?
L’importance relative du corps
Pour répondre à cette question, procédons à l’inverse. Oublions toute rectitude politique et demandons-nous si l’ablation d’une partie du corps nous amoindrit.
Toute perte d’un membre est un handicap. Nous apprenons à connaître et à apprécier le monde par l’intermédiaire de notre corps. Nos jambes nous permettent de nous déplacer. Nos bras et nos mains saisissent les objets. Nos sens nous permettent de distinguer les objets entre eux selon la couleur, l’odeur, le goût, la texture, et le bruit qu’ils émettent.
Mais si nous perdons un bras, sommes-nous en partie ce que nous étions avant cette perte ? Si nous perdons tous nos membres, sommes-nous encore moins ce que nous étions ?
On ne se pose pas cette question lorsqu’il s’agit d’organes internes. Personne ne se demande si la résection d’une partie de l’intestin (pour enlever une tumeur) ou l’ablation de l’appendice nous prive en partie de ce que nous sommes.
Mais la partie visible de notre corps possède une importance particulière puisque c’est elle qui nous fait connaître aux yeux des autres. Elle est notre ambassadeur auprès des autres.
À la suite d’un accident qui me laisserait défiguré, si je me fais reconstruire le visage en Brad Pitt, je deviens Brad Pitt au premier coup-d’œil, jusqu’à ce qu’on découvre que je ne suis que le sosie de Brad Pitt. Mais il est clair que cette chirurgie modifie la manière avec laquelle les autres me perçoivent. Tout comme le ferait un implant mammaire chez une femme.
Avec ou sans ce masque de chair, je serais pourtant exactement la même personne. Mais pour les autres, il y aurait toute une différence.
De manière analogue, on pourrait altérer toutes les parties de notre corps (visibles ou non) et cela ne changerait rien à ce que nous sommes. Parce que l’essence de ce que nous sommes, c’est notre cerveau. Tout le reste, c’est de la quincaillerie. Notre corps n’est qu’une machine au service de notre intelligence.
Avec les années, nous pourrions éprouver une certaine tendresse pour ce compagnon stupide qui nous a si bien servi et qui nous définit aux yeux des autres. Et il serait compréhensible que cette tendresse s’amplifie au fur et à mesure que nous assistons, impuissants, à son déclin et à ses difficultés croissantes à donner suite à nos volontés. Comme ce vieil animal de compagnie qu’on se hésite à faire euthanasier, sachant qu’on n’en aura pas d’autres.
Le cerveau et la réalité
Les amateurs de réalité virtuelle connaissent bien ces casques qui donnent l’illusion d’être soudainement transportés dans un monde où les utilisateurs doivent affronter un environnement hostile.
De manière analogue, depuis la naissance, notre cerveau pourrait n’être qu’une masse flottante dans un bocal dans un laboratoire, connecté à des milliards d’électrodes et nous pourrions avoir la conviction intime, la certitude absolue d’interagir avec ce monde virtuel qui nous est soumis.
Toutes les « preuves » de notre existence pourraient alors se résumer à des influx nerveux qui nous font croire que nous touchons, que nous voyons, que nous sentons et que nous goûtons. Bref, toute notre vie pourrait n’être qu’une réalité virtuelle et nous n’aurions aucun moyen de nous assurer de sa véracité, trompés en permanence par des ordinateurs plus puissants qui nourriraient nos illusions.
Conclusion
On peut donc remplacer une multitude de parties de notre corps par des pièces plus performantes et cela ne ferait qu’améliorer la machine à notre service.
Et de la même manière que les appareils électroménagers libèrent la condition humaine de corvées séculaires, et que les moyens de transport modernes réduisent les distances, il est certain que des prothèses et implants destinés décupler nos capacités laisserons intacts les limites de notre intelligence et les pulsions de l’animal qui nous habite inconsciemment.
À l’opposé, les maladies dégénératives qui affectent notre cerveau (ex.: la maladie d’Alzheimer) transforment la personne atteinte en caricature de ce qu’elle était. Plus que tout handicap physique, ces maladies modifient la nature de ce que nous sommes, exposant les parents et amis à la frustration croissante d’être confrontés à d’une enveloppe corporelle illusoire qui renferme de moins en moins l’essence de la personne aimée.
Juste une petite phrase pour bien commencer la journée. En ce jour de Saint Valentin, il faut séduire à tout prix…
Le reste sera pour plus tard car cela va me prendre trop de temps pour répondre intelligemment (pour dire comme vous). En attendant la suite, bonne journée !
C’est bien beau de prendre soin de l’extérieur du corps sans entretenir la partie intérieure de celui-ci. N’oublions pas que c’est cette partie intérieure qui nourrit notre corps pour le faire avancer, pour le faire vivre tout simplement.
Notre corps, c’est juste l’enveloppe qui protège notre âme.
C’est un sacré sujet que vous lancez, là, Jean-Pierre, et je ne sais toujours pas où les mots vont me mener !
Mais, le problème à notre époque, c’est que l’on prend plus soin de notre corps que de notre âme. Et c’est peut-être bien pour cela que le Monde est déglingué…
Avoir un détail physique, par exemple, les femmes : elles nous saôulent avec leur poitrine. Je suis sûre que pour la majorité, chez les Stars, c’est du faux.
Petit détail : Au Lycée, il y en a eu une qui m’a enquiquinée au lycée à cause de ça. Mon homme dirait qu’elle avait (vous ne rirez pas !) des serpillières ou des gants de toilette !
Non mais, il ne faut pas non plus se voiler la face. Nous sommes des mammifères, nous nous reproduisons et nous allaitons nos Petits. Elle est là, la première preuve d’Amour et ce serait bien dommage de passer à côté ! Elle est là-dedans notre Vraie Nature : Donner de l’Amour à nos Petits avant de les couvrir de cadeaux. L’Amour, je crois que c’est le plus beau cadeau du Monde. Il y en a tant à donner, à recevoir, à partager…
STOP ! Je m’éloigne trop.
L’ESTHETIQUE : On est obligé d’y avoir recours dans des cas extrêmes, dans des accidents de la Vie : ce qui est indépendant de la Volonté Humaine. (Accidents de voiture, accidents du travail…).
Les Chirurgiens sont obligés de toucher à l’Esthétique pour pouvoir consolider les autres parties du corps. Sans cela, il y aurait d’autres problèmes, d’autres séquelles.
Je ne peux pas vous dire dans les détails que mon Homme a eu un grave accident du travail sinon on va me reconnaître. Il n’y en a pas des masses des accidents de ce genre ! Non, non, il n’a pas de défauts (personne n’est parfait !) grâce à des supers Hôpitaux… Merci aux Chirurgiens, enfin, toute l’Equipe du Bloc ! Bef, en ce jour de Saint Valentin, je ne vais pas vous dire que je ne l’aime plus. L’Amour est quelque part, au-delà de l’esthétique. (ça y est, vous me faîtes écrire un livre).
L’Esthétique ne nous rend pas supérieur à ce que nous sommes déjà, même si dans notre Société, le Marketing veut nous dire : »Il faut acheter telle chose pour être un tel ». Je dis NON. Il faut déjà être SOI-MEME ! On n’est absolument pas un tel si on a acheté telle ou telle chose, ni supérieur à un tel. (Cela rejoint Le BONHEUR chez les 7 du Québec).
Je pense aux prothèses dentaires. En venant vieux, oblige pour continuer à CROQUER… croquer quoi , la Pomme ? Mais non, nous ne sommes plus à l’Epoque d’Adam et Eve ! (Pour croquer la Vie à pleines dents), à se nourrir tout simplement. C’est pour éviter de futurs handicaps.
Je suis d’accord avec vous quand vous dîtes « NOUS APPRENONS A CONNAITRE ET A APPRECIER LE MONDE PAR L’INTERMEDIAIRE DE NOTRE CORPS ».
Moi, je dirais plus que cela. On connaît aussi beaucoup de choses parce que l’on ressent. On est une âme protégée d’un corps. Et c’est ce corps qui véhicule notre image. Mais Moi, je vais toujours au-delà des apparences… C’est ça la richesse de l’Etre Humain. Je rejoins votre titre L’ESSENCE DE SOI. Et oui, Jean-Pierre, prenons l’ESSENTIEL avant de parler d’ ESTHETIQUE.
ESSENTIEL : le plus important.
ESTHETIQUE : le superflu, l’accessoire, je dirais.
Question délicate : Mais justement créer un Blogue, pour vous, n’était-ce pas votre façon à vous de revenir aux essences de l’Etre Humain ? (Vous n’êtes pas obligés de répondre !).
LA CHIRURGIE MODIFIE LA MANIERE AVEC LAQUELLE LES AUTRES ME PERCOIVENT. TOUT COMME LE FERAIT UN IMPLANT MAMMAIRE CHEZ UNE FEMME.
D’accord, le physique : c’est la première chose que l’on remarque mais il n’y a pas que les seins chez une femme !
Une fois la conversation engagée, un Homme doit bien se rendre compte que le physique ne fait pas tout. Il n’y a pas que les seins dans une relation de couple !
AVEC OU SANS CE MASQUE DE CHAIR, JE SERAIS POURTANT EXACTEMENT LA MEME PERSONNE. MAIS POUR LES AUTRES, IL Y AURAIT TOUTE UNE DIFFERENCE.
La Société est comme cela, on se cache sous un masque. Mais, la Vie, c’est pas du cinéma. On ne peut pas éternellement cacher, dissimuler ou refouler nos sentiments, par exemple, sous nos fringues. Il vaut mieux ETRE déjà SOI-MEME avant de s’inventer des rôles.
L’ESSENCE DE CE QUE NOUS SOMMES, C’EST NOTRE CERVEAU. Tout à fait d’accord avec vous.
TOUT LE RESTE C’EST DE LA QUINCAILLERIE. Oui, mais il ne faut pas trop qu’elle rouille notre quincaillerie. Il faut l’entretenir aussi sans avoir toujours recours à la Chirurgie Esthétique. Gardons les gestes ESSENTIELS : manger, dormir, sans commettre d’abus… Le sommeil aide notre machine humaine à recharger ses batteries et la Santé est dans l’assiette !
NOTRE CORPS N’EST QU’UNE MACHINE AU SERVICE DE L’INTELLIGENCE. Parce que sans intelligence, nous ne sommes plus qu’un corps vide, plus qu’une enveloppe vide… On n’est moins que RIEN, sans cerveau.
Conclusion : Ce n’est pas le corps qui donne de l’Amour mais l’Ame.
On se souvient plus particulièrement des personnes proches décédées par la grandeur de leur âme (gestes de bonté, générosité, moments partagés…) que de leur physique. On arrive à oublier leur apparence physique.
Je n’avais jamais fait aussi long. Ne me dîtes sutout pas que j’ai du Talent ! Je ne suis pas une Star ! C’est juste de la réflexion sur le Monde dans le quel nous vivons ! Je vous rends juste service pour faire vivre votre Blogue. (Ai-je réussit ?).
(Au fait, il est de vous le texte ?)
Si j’exclus le texte du 8 octobre 2010 (écrit par Christian Huot), tous les billets publiés jusqu’ici sur ce blogue sont de moi. Ils ne sont pas tous bons mais j’avoue, au risque de manquer de modestie, que « L’essence de soi » me plait beaucoup.
Super, vous ne m’avez pas censurée !
C’est déjà bien de dire que ça vous plaît. Parce que l’on fait ce que l’on veut avec les mots. C’est tout simplement de la liberté.
Bien sûr qu’on écrit sur ce qui nous plaît ou sur ce qui nous tracasse. Sinon, à quoi bon ?
Votre titre : « L’Essence de Soi » me fait penser à un de mes commentaires sur un clip où j’ai écrit : « La Nature, c’est le retour aux sources, aux essences de l’Etre Humain » (Je ne vous dit pas avec qui ?!).
Vous voyez que même si l’on dépasse le sujet, on se rapproche de plus en plus avec les mots…