Si possible, évitez les garderies

Publié le 2 décembre 2022 | Temps de lecture : 3 minutes

Tout comme les écoles au pire de la pandémie au Covid-19, la Santé publique veut, de nos jours, faire des garderies des lieux de contamination massive par des virus respiratoires.

Ses dirigeants libertariens professent aujourd’hui qu’il faut apprendre à vivre avec les virus comme ils répétaient autrefois leur foi en la nécessité de laisser se développer l’immunité naturelle.

De la même manière que je suggérais de porter le masque à l’époque où la Santé publique le déconseillait, aujourd’hui je déconseille aux parents qui le peuvent d’envoyer leurs enfants dans les garderies du Québec.

Si vous pouvez vous payer une gardienne, faites-le.

Pourquoi ?

Jusqu’au 23 novembre dernier, les garderies québécoises excluaient automatiquement les enfants qui manifestaient des symptômes d’infection respiratoire.

Depuis cette date, il leur est interdit de le faire au nom du retour à la normale.

Selon les autorités québécoises :

« Le fait de permettre aux enfants de fréquenter leur service de garde avec des symptômes légers est en accord avec l’approche syndromique annoncée par la Santé publique et par les autorités gouvernementales récemment.»

Existe-t-il une seule étude au monde qui prouve que si on attrape une infection virale de quelqu’un qui n’en éprouve que des symptômes légers, on attrapera nécessairement une forme bénigne de l’infection ?

Un virus est un virus : il se comporte avec une sévérité différente d’une personne à l’autre selon son état général de santé, l’état de son système immunitaire, sa vulnérabilité respiratoire aux virus, etc.

Il est donc faux d’affirmer qu’un enfant atteint légèrement est sans danger pour les autres enfants d’une garderie.

Depuis des semaines, nous sommes aux prises avec une grave pénurie de médicaments pédiatriques contre la fièvre.

De plus, lorsque l’infection respiratoire virale se complique d’une surinfection bactérienne, on manque d’amoxicilline, l’antibiotique le plus prescrit aux enfants gravement atteints.

Nos professionnels de la santé sont à bout de souffle. Les urgences des hôpitaux pédiatriques débordent. Des centaines de milliers de parents n’ont pas de médecin de famille.

Dans ce contexte, alors qu’on manque de tout pour les soigner, favoriser la contamination massive des enfants d’âge pré-scolaire est une preuve supplémentaire de la profonde incompétence de nos dirigeants sanitaires.

Références :
Au Québec, la grippe saisonnière est plus à craindre que le coronavirus
Covid-19 : la nécessité du port du masque
Vivre avec les virus, à quel prix ?

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Écrit par Jean-Pierre Martel