Covid-19 : le Québec comparé

Publié le 8 octobre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes
Nombre de morts par million d’habitants

Introduction

Hier, en conférence de presse, le premier ministre du Québec s’est demandé publiquement :

Chicago, Détroit, Boston et New York sont à la même place ou pire que nous autres. Il n’y a qu’une exception qui est Toronto. Est-ce que les Québécois sont comme les gens de Boston, New York, Chicago et Détroit ? C’est quoi la différence ? J’aimerais savoir la réponse ?

Comparer des villes à des pays, c’est comparer des pommes et des oranges.

L’impact du Covid-19 dépend de différents facteurs, parmi lesquels :
• l’importance démographique des vieillards
• la promiscuité intrafamiliale
• la densité urbaine de la population et
• les mesures prises par les autorités sanitaires.

Comme nous le verrons dans quelques instants, le facteur décisif, ce sont les mesures mises en place par les autorités sanitaires.

Comparer des villes (au 7 octobre)

Si on compare quelques villes entre elles, on obtient ceci (Note : le sigle mpm signifie ‘morts par million d’habitants’) :
• Singapour : 5 mpm
• Hong Kong : 14 mpm
• Tokyo : 29 mpm
• Toronto : 464 mpm
• Londres : 697 mpm
• Paris : 864 mpm
• Boston : 1103 mpm
• Madrid : 1291 mpm
Montréal et Laval : 1662 mpm
• New York : 2824 mpm.

On notera le gouffre qui sépare les villes asiatiques des villes occidentales.

Comparer des pays (au 1er octobre)

• Taïwan : 0,3 mpm
• Vietnam : 0,4 mpm
• Chine : 3 mpm
• Nouvelle-Zélande : 5 mpm
• Corée du Sud : 8 mpm
• Japon : 12 mpm
• Grèce : 38 mpm
• Allemagne : 114 mpm
• France : 490 mpm
• Suède : 583 mpm
• Grande-Bretagne : 621 mpm
Québec : 689 mpm

Les autorités sanitaires du Québec ont tort de s’inspirer des pays qui ont lamentablement échoué à protéger leur population de la pandémie, soit les pays développés d’Occident.

Si on veut réussir ce combat, il faut s’inspirer des pays qui ont éradiqué le Covid-19 sur leur territoire ou qui ont réussi à contenir sa propagation.

Or ces pays sont situés en Extrême-Orient ou en Océanie.

Nous limiter à nous comparer à quelques villes nord-américaines, cela nous empêche de réaliser que la lutte québécoise contre le Covid-19 est un fiasco.

Conclusion

Selon le proverbe, le borgne est roi au pays des aveugles.

C’est ce qui explique que les pays occidentaux ont tendance à se disputer la couronne royale entre eux. En réalité, à des degrés divers, tous ces pays ont échoué et continuent d’échouer dans leur lutte contre la pandémie.

Qu’il s’agisse du ‘modèle suédois’, du ‘modèle allemand’, ou du ‘modèle anglais’, ce sont tous des contre-exemples. Les vrais exemples sont ailleurs.

De son côté, le Québec est le sourd-muet aveugle et paraplégique au pays des handicapés.

C’est peu dire…

Références :
Comparaison santé : Québec/Canada/OCDE
Covid-19 : évolution en six mois
Covid-19 in USA
Nombre de décès liés à la COVID-19 au Canada

Paru depuis :
COVID-19 : « L’Occident a raté son déconfinement » (2020-10-13)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

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3 commentaires à Covid-19 : le Québec comparé

  1. sandy39 dit :

    C’est ce que j’essayais de comprendre, hier, en début d’après midi, en faisant des calculs…

    Les chiffres n’ont rien à voir avec l’immensité de certains territoires, ni avec la taille de certaines villes, ni avec le nombre d’habitants.

    • Jean-Pierre Martel dit :

      La taille du territoire n’a pas d’importance. Mais la densité de la population compte.

      La vitesse de propagation de la peste ou du choléra au Moyen-Âge, rapide dans les villes, a pris des mois ou des années à atteindre l’arrière-pays. Et les paysans qui vivaient en autarcie n’ont pas été atteints.

      Donc l’explosion démographique de l’espèce humaine, de même que la rapidité des moyens modernes de transport, ont rendu l’espèce humaine vulnérable aux pandémies; celles-ci se succèdent à un rythme croissant.

    • Jean-Pierre Martel dit :

      J’ajouterais ceci.

      Oui, la densité de la population compte. Malgré cela, certaines villes très denses sont peu atteintes par la pandémie — notamment en Extrême-Orient — parce que ce qui compte par dessus tout, ce sont les politiques mises en place par les autorités sanitaires.

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