L’érable de Norvège

Le 9 octobre 2018
Feuilles d’érable de Norvège
Feuilles de platane

L’érable de Norvège doit son nom latin (Acer platanoides) à la ressemblance de ses feuilles avec celles du platane (avec lequel il est lointainement apparenté).

Pouvant vivre deux siècles et atteindre une hauteur de trente mètres, l’érable de Norvège se retrouve en Europe des plaines de Scandinavie aux montagnes du nord de l’Espagne, et de la Belgique à la moitié occidentale de la Sibérie.

Il se décline en plusieurs variétés dont certaines ont les feuilles panachées, d’autres pourpre foncé.

En Amérique du Nord, on l’a utilisé comme arbre de rue à partir des années 1950 en remplacement de l’orme d’Amérique, décimé par la maladie hollandaise de l’orme.

Sa résistance à la pollution et au réchauffement climatique est avantageuse pour un arbre ornemental. Par contre, ses feuilles sont sujettes à la tache goudronneuse, une infection fongique qui lui est exclusive.

Dès qu’il se met à pousser en forêt, son feuillage dense crée une ombre qui prive de lumière les pousses des autres arbres alors que les siennes parviennent à grandir.

De plus, il assèche davantage le sol, ce qui nuit à la flore des sous-bois.

Si bien qu’on le considère en Amérique du Nord comme une espèce envahissante.

Lors d’un décompte effectué en 2013 sur le Parc du mont Royal, on trouvait trois fois plus de jeunes érables de Norvège que d’érable à sucre, alors que ce dernier est le feuillu dominant des forêts du sud-est du Canada.

Puisque les deux se ressemblent, pourquoi faut-il se préoccuper de cet envahissement ?

C’est qu’à l’automne, les feuilles de l’érable de Norvège demeurent vertes plus longtemps, puis jaunissent ou deviennent jaune orangé, puis brunissent. Par contre, les feuilles de l’érable à sucre adoptent toutes les couleurs typiques de nos forêts durant cette saison et offrent un des plus extraordinaires spectacles naturels au monde.

Sève de l’érable de Norvège

Dans nos érablières, l’érable de Norvège ne peut pas être entaillé pour faire du sirop d’érable.

Au lieu d’être transparente, sa sève est laiteuse. En séchant, elle devient collante.

Samare de l’érable de Norvège

Autre distinction : les samares (graines ailées) de l’érable de Norvège sont très écartées alors que celles de l’érable à sucre sont en ‘U’.

Références :
Érable plane
L’érable de Norvège: un envahisseur à bannir
Brisson J. L’érable de Norvège – un envahisseur sournois du mont Royal. Quatre-Temps 2018; vol 42 no 1: 20-3.

Détails techniques : Panasonic GH1 (2e photo) et Olympus OM-D e-m5 (les autres photos), objectif Lumix 20 mm F/1,7 (1re photo), Lumix 14-45 mm (2e photo) et Lumix 30 mm F/2,8 Macro (les autres photos)
1re photo :1/60 sec. — F/4,0 — ISO 500 — 20 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm
4e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm

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Un commentaire à L’érable de Norvège

  1. sandy39 dit :

    SUR QUELQUES GOUTTES…

    Venues rafraîchir et hydrater ces feuilles vertes, je redécouvre cette Nature aux grands arbres…

    Un Vert, sur de grandes feuilles me fait plaisir… En effet, chez Nous, le Vert s’est estompé durant ces 4 mois de chaleur, de températures agréables… Les arbres sont devenus jaunes bien avant la saison d’automne… Et oui, le jaune est en avance sur le calendrier… laissant quelques villages en restriction d’eau… et, le niveau des lacs a baissé aussi… Une belle et longue saison où l’on a pu profiter de nos lacs plus longtemps que d’habitude… sans parler de ceux qui restent là-haut, au dessus des roches-pas pour se suicider !- mais pour se jeter en parapente et, pour profiter de belles balades dans les Airs !

    Parce que quand tu es en haut, tu vois les 4 lacs… et, lorsque je monte au belvédère (ballade de 2 kilomètres au- dessus des crêtes), je me dis toujours : “C’est pas possible tout ce que l’on a autour de soi et, quand on pense à tout ce que les glaciers nous ont laissé…”.

    Mais, il faut dire que, durant cette saison, j’étais plus souvent, en bas, sur les bords du lac (à la Julien DORE), pas en marcel… mais en maillot de bain, profitant de me jeter à l’eau…

    Un mois de septembre exceptionnel où je me suis retrouvée, un peu plus proche de la Nature avec moins de monde alors, tu deviens plus attentif aux chants des oiseaux et au son des cloches des vaches !

    …REVIENT L’INSPIRATION !

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