Voyage à Helsinki : jour 16

16 août 2018

Je suis très heureux de ma journée.

Elle avait commencé sous de mauvais augures. La météo ne prévoyait que du temps nuageux. Mais il suffisait de regarder à l’extérieur pour voir ces gros nuages sombres qui annonçaient la pluie, voire l’orage.

Puisque j’ai déjà vu presque tous les endroits que je me proposais de voir à Helsinki, j’avais donc décidé de m’accorder une petite journée tranquille à faire un peu de lessive.

Mais après avoir lavé deux paires de bas — qu’on appelle chaussettes en France — j’ai décidé de tenter ma chance dans la capitale.

Effectivement, cette journée sans vent fut très agréable. Le soleil pointa même un peu du nez en fin de journée.

Hietalahden kauppahalli

Hietalahden kauppahalli signifie Halle du district d’Hietalahti. Cet édifice est une ancienne caserne russe construite en 1903 par l’architecte finlandais Selim-Arvid Lindqvist, à l’époque où la Finlande était un duché russe.

Convertie en halle en 1906, son intérieur ressemble à celui de la Veille Halle de la place du Marché (visitée au 14e jour de ce voyage).

Devant cet édifice se tient un marché aux puces un peu désaffecté aujourd’hui.

Au premier plan, sur la photo ci-dessus, des rectangles blancs indiquent à chaque marchand l’endroit où il doit dresser son étal.

Intérieur du musée Sinebrychoffin
Intérieur du musée Sinebrychoffin

À quelque pas se trouve le musée Sinebrychoffin.

En 1840-1842, le brasseur Nikolai Sinebrychoff se fait construire une somptueuse résidence adjacente à son entreprise. Mort sans enfant, il légua sa résidence à son frère Pavel-Petrovich (encore plus doué en affaires), qu’hérita à son tour Paul (fils de Pavel-Petrovich).

Or Paul Sinebrychoff et son épouse, l’actrice Fanny Grahn, étaient de grands collectionneurs d’objets d’art.

À la mort de Paul, leur collection était la plus importante collection privée de Scandinavie, rivalisant avec les plus grands musées publics des pays voisins (sauf la Russie, évidemment).

Cette résidence devint un musée en 1921.

Les bureaux administratifs et les quartiers des domestiques se trouvaient au rez-de-chaussée. C’est là que, de nos jours, se tiennent les expositions temporaires.

À l’étage vivait la famille Sinebrychoff. On peut y voir leur remarquable collection.

Le musée est à la fois un musée des arts décoratifs (dans les pièces meublées) et un musée des Beaux-arts où s’alignent les Corot, Cranach, Tiepolo, Watteau, en plus de peintres moins connus, mais remarquables.

Son Rembrandt (Moine franciscain lisant de 1661) m’a laissé indifférent.

Bref, tout amateur d’Art qui visite Helsinki doit absolument voir ce musée injustement méconnu.

En attendant le tramway qui passe à un jet de pierre du musée, un Finlandais vérifie pour moi quels sont les tramways qui desservent l’église Temppeliaukio.

J’en profite pour lui demander pourquoi, selon lui, les Finlandais sont présentement le peuple le plus heureux sur terre.

Il croit que la variété des moyens offerts gratuitement pour s’entrainer contribue à leur forme physique et, conséquemment, à leur sentiment de bienêtre.

Intérieur de l’église de Temppeliaukio

Dessinée par les architectes Timo et Tuomo Suomalainen en 1969, l’église de Temppeliaukio a été creusée dans le roc, à partir d’une colline rocheuse.

Elle symbolise l’idéal typiquement finlandais de spiritualité en communion avec la nature.

Elle est recouverte d’un dôme de 24m de diamètre soutenu par des planches de métal orientées pour laisser entrer la lumière.

Au sortir de l’église de Temppeliaukio, il me reste cinquante minutes pour me rendre à l’église de Kallio.

Je veux y être à 18h puisque c’est à midi et 18h seulement qu’une mélodie de Sibelius y est jouée par le carillon de cette église. Cette mélodie a été composée spécialement pour ce carillon.

Le premier tramway m’amène à la gare Centrale, où une préposée du service d’information touristique me précise le deuxième tramway à prendre.

Église de Kallio

J’arrive à 17h50 et le carillon se met à jouer à 18h pile. Cet air lent et triste dure une minute quarante-cinq secondes.

À la blague, un Finlandais rencontré m’explique que si les Finlandais se sont révélés être le peuple le plus heureux sur terre, c’est que ce sondage a probablement été réalisé l’été et non durant l’hiver rude et sombre du pays.

Puis, se ravisant, il me répond que c’est probablement parce que la capitale est très sécuritaire, que les forces policières sont efficaces et dignes de confiance, et qu’on peut obtenir dans le pays un filet de protection sociale efficace en matière d’éducation et de santé.

Sauna Arla

Sur le chemin du retour, je croise le sauna Arla, un des deux derniers saunas traditionnels d’Helsinki.

Après être passé à l’épicerie, mon souper à l’appartement sera composé de :
• 300ml de crème de chanterelles,
• généreuse portion de saumon fumé norvégien sur une tranche de pain de seigle, accompagnée d’une dizaine d’olives et d’un verre de Grand Noir blanc,
• deux cerises de terre
• une portion de fromage Appenzeller accompagnée de porto Tawny vieux de dix ans,
• environ 30g de groseilles rouges,
• environ 20g de chocolat noir à 70% parfumé à la menthe (de marque Fazer) accompagné du même porto.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e, 4e et 5e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (3e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 6e photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 10 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 9 mm
5e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 11 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel