L’est d’Alfama

15 juillet 2018
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Introduction

Le quartier d’Alfama est situé sur une des sept collines de Lisbonne. De tous les quartiers de la ville, c’est le plus ancien.

Peuplé originellement par les Maures, c’est un dédale de rues étroites qui serpentent sur cette colline, se croisent et se succèdent. En marchand le long des rues, on réalise qu’elles sont reliées par une multitude d’escaliers qu’on ne découvre qu’au dernier moment.

Les rues sont pavées de blocs carrés de pierre d’environ 10 cm de côté. Appelés calçadas, les trottoirs très étroits sont recouverts de pavés composés de calcaire blanc d’environ 6 cm de côté. Dans certains cas, ceux-ci sont en basalte, donc noirs.

Habitué à demeurer dans une ville dont les rues sont en damier, le touriste est d’abord déboussolé. Mais puisque les rues se jettent les unes dans les autres, il suffit de monter jusqu’au niveau de la rue qu’on désire atteindre, de passer de l’une à l’autre en demeurant à peu près au même niveau et on finit par trouver sa destination.

Le problème est de se rendre à un lieu dont on ne connait pas l’altitude. À ce moment-là, une carte est indispensable.

Le long de ces rues, on voit un grand nombre de restaurants, de petites épiceries, de boutiques d’artisans.

Sans parcourir un circuit précis, ce diaporama comprend quatre parties.

Du Panthéon national à l’église Saint-Vincent-hors-les-murs

Tout comme son équivalent parisien, l’édifice du Panthéon national du Portugal (de 0:11 à 0:37) devait originellement servir d’église. D’où la croix au sommet de son dôme.

Débutée en 1682, l’Igreja Santa-Engrácia (dédié à Sainte-Engrâce de Saragosse, dont on peut voir la sculpture à 0:16) fut terminée en 1966. Avant même son achèvement, l’église fut transformée en panthéon.

Il s’agit d’une bâtisse cubique surmontée d’un dôme. Autour de ce dôme et de son tambour, une grande terrasse (à 0:34), accessible au public, offre une vue remarquable du Tage et de la rive opposée de la capitale.

Seulement douze héros nationaux y sont inhumés. Six autres y ont un cénotaphe (ils sont inhumés ailleurs mais ont un monument funéraire au Panthéon).

Ont eu droit à cet honneur, les plus grands explorateurs portugais, cinq hommes de lettres, quatre présidents de la République, des dirigeants militaires, une chanteuse de fado et… un footballeur.

À proximité se trouve le Mercado de Santa Clara (de 0:47 à 0:52) où se tient un marché aux puces les mardis et samedis.

De 0:58 à 1:42, nous visitons l’Igreja de São Vincente de Fora (ou l’église Saint-Vincent-hors-les-murs).

Pendant que le Portugal était sous domination espagnole, Philippe II d’Espagne ordonna la reconstruction du monastère Saint-Vincent-hors-les-murs, alors en ruine. Le monastère originel avait été construit par le premier roi du Portugal en remerciement pour la conquête de Lisbonne aux mains des Maures en 1147.

Les dirigeants espagnols y joignirent une église. Celle-ci fut commencée en 1582 et terminée en 1627.

Le tout était un geste politique destiné à affirmer que les conquérants espagnols s’inscrivaient dans la lignée des souverains portugais.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
L’intérieur de l’église est un vaisseau central flanqué de bas-côtés où s’alignent des autels latéraux séparés des fidèles par une balustrade ou une grille.

Le maitre-autel est surmonté d’un baldaquin qui atteint presque le plafond. Étonnamment, c’est derrière le chœur qu’est placé l’orgue.

Les autels latéraux, richement décorés, ajoutent un brin de folie décorative à un lieu autrement relativement sage.

Adjacent à l’église, se trouve le monastère Saint-Vincent-hors-les-murs (de 1:43 à 2:26).

Le bas de presque tous les murs de ce vaste monastère est décoré d’azuléjos. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le mot azuléjo ne vient pas d’azul (bleu en portugais) mais de l’arabe al zulaydj, ce qui signifie ‘petite pierre polie’, désignant chaque pièce d’une mosaïque.

Ceux-ci sont des carreaux de faïence ornés, dans le cas du monastère, de représentations figuratives. À partir de la fin du XVIIe siècle, la mode s’est imposée au Portugal de peindre les azuléjos en bleu de cobalt.

Après la conciergerie (de 1:52 à 1:58), la visite se poursuit par le ‘musée’ du monastère qui devrait plutôt s’appeler le trésor du monastère.

Celui-ci est remarquable par la qualité des objets exposés, principalement de l’argenterie et de l’orfèvrerie.

Au premier étage, une galerie est consacrée à l’illustration des fables de La Fontaine (dont la fable Les deux chèvres à 2:10).

De 2:18 à 2:22, nous apercevons le panthéon des rois de Bragance. Le tout se termine par un aperçu l’extraordinaire sacristie (à 2:26).

Nous passons devant l’édifice de la Société Voz do Operário, siège de l’éditeur d’un journal ouvrier (de 2:30 à 2:32) puis, à proximité, devant la murale Pariz One & Mr. Dheo du Collectif Armu-Yama.

Du Musée militaire à l’église Saint-Étienne

Après un aperçu des étals de l’épicerie Pingo Doce de la station ferroviaire Santa Apolónia, nous entreprenons la visite du Musée militaire de Lisbonne (de 2:40 à 4:09).

Celui-ci est le reflet des guerres auxquelles le Portugal a participé. Qu’y trouve-t-on ? Beaucoup de canons, des armes, des uniformes militaires, quelques armures, des médailles, des casques de différents pays.

Ce musée vaut surtout pour la splendeur des lieux.

En entrant dans le musée, on se croirait dans un luxueux hôtel particulier parisien. À gauche, une salle (de 2:56 à 3:01) est décorée d’immenses toiles d’un gout exquis en hommage aux explorateurs portugais.

À l’étage, on trouvera, entre autres, deux salles Art déco (de 3:12 à 3:25) consacrées à la Première Guerre mondiale. Puis une enfilade de petites pièces de style néorococo rendent hommage aux grands dirigeants militaires portugais.

De 3:58 à 4:05, la cour intérieure est décorée d’azuléjos illustrant les grandes batailles qui ont jalonné l’histoire portugaise.

Bref, ce musée présente les œuvres de plusieurs des meilleurs décorateurs du pays au XIXe siècle. Et c’est cette décoration qui justifie amplement la visite de ce musée.

À 4:12, il s’agit de casiers de solidarité. Ceux-ci sont mis gratuitement à la disposition des personnes dites ‘itinérantes’ au Québec (ou SDF en France) afin qu’ils puissent y entreposer une partie de leurs possessions, leur évitant ainsi d’avoir à tout transporter.

De 5:07 à 5:22 nous voyons l’Igreja de Santo Estevão (l’église Saint-Étienne) et son mirador à 5:23.

Sur les fondations d’une église romane du XIIe siècle, l’église Saint-Étienne fut édifiée en 1733. Très endommagée par le séisme de 1755, elle fut rouverte au culte quarante ans plus tard.

Le maitre-autel est surmonté d’un portail baroque, lui-même surmonté d’un crucifix en stuc entouré d’anges et d’angelots (à 5:11).

Six autels latéraux sont placés dans autant de niches de sa nef octogonale. Une balustrade sépare ces autels des banquettes tout en laissant un peu d’espace pour venir se recueillir devant eux.

Rythmée de pilastres, la pierre des murs est à nue. Le plafond est orné d’une grisaille illustrant une clé de voute (à 5:21).

Notre visite se poursuit un peu au-delà de l’église Saint-Étienne.

De 5:24 à 5:32, voici Pátio 13, un restaurant aux portions généreuses, à cout raisonnable, et où tout est bon sauf la morue hypersalée.

À proximité du Musée du Fado

À 6:24, ce portail de style manuélin (ou de Renaissance portugaise) est tout ce qui reste de l’Igreja Nossa Senhora dos Remédios.

De 6:33 à 7:21, nous visitons le Musée du Fado. Apparu au début du XIXe siècle, le fado est un genre musical typique du centre du Portugal.

Le musée qui lui est consacré occupe trois étages d’une ancienne station de pompage située près du Tage.

À chaque étage, une grande fresque photographique présente les artisans de cette discipline, classés par époque.

Sur l’audioguide multilingue (indispensable), il suffit de pitonner le numéro que porte l’interprète pour entendre un de ses grands succès.

Les murs d’une salle sont tapissés des paroles des chansons. Plus loin, on présente les pochettes des disques, les instruments utilisés, des clips vidéos et une salle où deux bornes permettent aux visiteurs d’entendre les succès des grandes vedettes du fado.

L’extrait vidéo qu’on entend de 6:43 à 7:00 est tiré du film Fados de Carlos Saura; on y entend la fadista Carminho interpréter Fado das Hora.

De 7:22 à 7:27, il s’agit de l’Igreja de São Miguel, construite en 1673 (dont un clocher, en contrejour, conclura ce diaporama).

Aux alentours du Musée des Arts décoratifs

L’Igreja de Santiago (de 7:52 à 8:06) était l’église du village de Saint-Jacques, annexé depuis à Lisbonne. Ce nom fait également allusion au fait que cette église était sur le circuit emprunté par les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago de Compostela en galicien et en espagnol).

Surmontée d’un plafond peint représentant l’apôtre Jacques agenouillé regardant l’Assomption de la Vierge (à 7:58), cette église asymétrique est dépourvue de transept.

Elle est flanquée de trois autels latéraux peu profonds à gauche (à 8:00).

À droite, tout le bas-côté est occupé par la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire (à 8:02) dont l’autel baroque, en bois doré, est entouré de cinq azuléjos.

À deux pas se trouve le Miradouro das Portas do Sol (à 8:08). Ce belvédère dit des Portes du soleil offre une vue splendide vers l’est de la ville. Au loin à gauche, on distingue l’Igreja de São Vincente de Fora (l’église de Saint-Vincent-hors-les-murs), au centre le dôme du Panthéon national, et à droite l’Igreja de Santo Estevão (l’église Saint-Étienne).

De 8:14 à 8:42, nous visitons le Musée des Arts décoratifs. Créé en 1953, ce musée abrite la collection privée d’un banquier portugais.


Détails techniques : Le diaporama présente six clips vidéos et 235 photos.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (101 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (92 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (32 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (5 photos) et l’hypergone 8 mm F/1,8 (5 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel