Prague — La Nouvelle ville

Publié le 13 novembre 2010 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Fondée en 1348 par Charles IV alors que la Vieille ville était devenue trop exigüe, la Nouvelle ville est aujourd’hui le centre économique de Prague.

Cette municipalité s’étendait autour de trois marchés agricoles : le marché aux chevaux (devenu Place Venceslas), le marché aux foins (soit la petite Place aux Foins actuelle) et le marché au bétail (transformé depuis en vaste parc, la Place Charles). Elle était surtout habitée par des marchands et des artisans.

Un important réaménagement, à la fin du XIXe siècle, lui donna son aspect actuel. Alors que dans la Vieille ville, les toits sont presque tous recouverts de tuiles orangées, cela est beaucoup moins le cas dans le quartier de Nouvelle ville, ce qui donne une idée de la nouveauté relative de ses bâtiments.

Parmi les rares témoignages de l’époque médiévale, il reste l’hôtel de ville. Celui-ci est l’endroit où eut lieu la Première défenestration de Prague. Précisons que la défenestration est une charmante coutume locale qui consiste à jeter un adversaire par une fenêtre (et à l’achever au sol, si besoin, à l’arme blanche).

Si ce quartier contient quelques édifices baroques (surtout religieux), il est renommé pour sa richesse en bâtiments Art Nouveau. On peut y vadrouiller sans jamais regretter d’avoir emprunté une rue, même très secondaire, puisqu’on trouve des petits trésors architecturaux partout dans ce quartier.

À la fin du XIXe siècle, la Place Venceslas devait être prolongée vers le nord pour rejoindre l’actuelle avenue de Paris (dans le Quartier juif). Le tout devait constituer l’équivalent praguois des Champs-Élysées parisiens. Toutefois, pour ce faire, on devait traverser la Place de la Vieille ville, donc la détruire partiellement. L’opposition vive des citoyens empêcha ce projet ambitieux (mais insensé) de se réaliser.

La Place Venceslas se termine au nord par une rue transversale. Cette rue est la frontière qui sépare la Vieille ville de la Nouvelle Ville. À l’ouest, cette rue porte le nom de Národní, tandis qu’à l’est, on l’appelle Na Příkopě.

Au début du XXe siècle, les Pragois avaient l’habitude d’y faire une promenade dominicale familiale : ceux de langue tchèque s’y promenaient de préférence sur Národní, alors que ceux de langue allemande préféraient déambuler sur Na Příkopě. Pour les commerçants qui voudraient s’y établir aujourd’hui, cette dernière est la 18e rue la plus chère au monde.

L’Opéra National est situé près de l’extrémité sud de la Place Venceslas. Cette salle a ceci de particulier qu’on y présente un opéra différent à chaque soir. En réalité, chaque production est à l’affiche pendant des années (ou même des décennies) mais n’est présentée qu’un soir à la fois.

Ceci est avantageux pour le touriste amateur d’art lyrique séjournant brièvement dans cette ville : il peut assister, par exemple à sept opéras différents en autant de soirs.


Note : Les titres de certaines photos sont précédés d’une pomme rouge : c’est par ce moyen que signale que cette photo n’est pas de moi. C’est également le cas des vues aériennes tirées de Google Earth. Dans tous les cas, les crédits apparaissent au générique.

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