Le Parti libéral du Québec encore dans l’eau chaude

Publié le 29 mai 2010 | Temps de lecture : 2 minutes

CIMA+ est une entreprise de génie-conseil. Elle devance toutes les autres firmes d’ingénieurs pour les dons au Parti libéral du Québec. En 2008 seulement, 64 de ses employés ont donné un total de 171 795 $ à ce parti, dont 46 employés qui ont donné le maximum de 3000 $ autorisé par la loi.

CIMA+ a obtenu des dizaines de millions de dollars en contrats du gouvernement Charest, dont plusieurs millions sans appel d’offre du Ministère des transports du Québec.

La Loi québécoise sur le financement des partis politiques, adoptée par le Parti québécois, interdit la contribution des personnes morales (c’est-à-dire des compagnies et des syndicats, par exemple). Seuls les citoyens comme vous et moi peuvent y contribuer, pour une somme annuelle maximale de 3 000 $.

Toutefois, une rumeur persistante courre à l’effet que certains dirigeants de compagnies utilisent un stratagème très intéressant pour contourner — légalement croient-ils — cette loi. Voici comment on procèderait.

On donne à un collecteur de fonds d’un parti politique une somme très importante, associée à une liste de noms. « Il s’agit de l’argent d’une collecte parmi nos employés. On trouve que vous faites du bon travail. Alors voici la liste, et à côté de chaque nom, la somme qu’il ou elle verse à votre parti. Si vous n’y voyez pas d’objection, envoyez-moi les reçus d’impôt: je remettrai les reçus moi-même et vous sauverez des centaines de dollars de frais de poste. »

Les reçus sont remis comme bonus des fêtes puisqu’ils sont déductibles d’impôt. Pour l’employé, ce reçu ne lui a rien coûté et lui permet d’épargner des centaines de dollars en impôt.

Références :
Charest poursuivi par le financement libéral
Khadir attaque l’intégrité de Charest
Le financement du Parti libéral sous enquête

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Écrit par Jean-Pierre Martel