Le mystère de la Sainte-Chapelle

10 janvier 2015
Intérieur de la Chapelle haute

Lorsqu’on pénètre dans la Sainte-Chapelle de Paris, on est stupéfait de voir ces tonnes de vitraux réunis et soutenus par du plomb, un métal mou.

Jusqu’au moment de sa construction, au milieu du XIIIe siècle, personne au monde n’avait autant allégé les murs d’un édifice pour faire place à des vitraux.

Encore de nos jours, on se demande ce qui empêche l’effondrement de ces tonnes de verres et de plomb sous l’effet de leur propre poids, ou leur enfoncement par des vents violents.

Détail des vitraux

Non seulement tout cela résiste, mais cela tient debout depuis près de huit siècles. En apparence si fragile, l’édifice a traversé deux guerres mondiales, la Commune de Paris de 1871, la guerre franco-allemande de 1870, la Révolution française et cette multitude de soulèvements populaires inscrits au feuilleton culturel de la capitale française depuis des siècles.

L’architecte inconnu de l’édifice a habilement dissimulé l’essentiel au regard des visiteurs. Si bien que les nobles étrangers à qui le roi offrait le privilège de visiter la Chapelle haute repartaient de la capitale sans avoir la moindre idée de l’explication de la solidité miraculeuse des lieux.

En réalité, la voûte, la charpente et la flèche de 33 mètres qui surmonte le toit sont supportées par 14 puissants contreforts en ‘V’ dont seule l’extrémité la plus mince est visible de l’intérieur de la chapelle, le reste étant caché du regard par les vitraux.

Contreforts vus de l’extérieur

L’extrémité interne est sculpté en forme de neuf colonnettes délicatement peintes qui donnent l’illusion de suffire à supporter l’édifice. Ces contreforts sont solidifiés par deux chaînages métalliques discrets, découverts au XIXe siècle, qui évitent le recours à des arcs-boutants.

Décoration interne des contreforts

Quant aux longues bandes de vitraux, ils se divisent en rectangles plus petits, encadrés d’un squelette métallique.

Qui a dit que l’Art est une illusion ?

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 15 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm
3e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel