Dans la mesure où il conserve et expose des objets dignes d’intérêt, tout zoo répond à la définition de musée. Appelé Biodôme, celui de Montréal fait partie — avec le Jardin botanique, l’Insectarium et le Planétarium — du plus important complexe muséal canadien consacré à la nature.
Dans beaucoup de zoos à travers le monde, les humains défilent devant des animaux majoritairement emprisonnés dans des cages. Au Biodôme, les visiteurs empruntent des sentiers et des passerelles qui traversent quatre écosystèmes habités par plus de 200 espèces différentes d’animaux en liberté apparente.
C’est probablement cette différence philosophique fondamentale qui a motivé les responsables à donner au zoo de Montréal le nom distinctif de Biodôme.
On pourrait argumenter que ces écosystèmes ne sont que d’immenses cages décorées pour faire illusion. Mais les animaux qui y séjournent ne voient sans doute pas de différence avec leur milieu naturel si ce n’est qu’au Biodôme, ils vivent calmement à l’abri de leurs prédateurs.
La forêt tropicale humide
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La liberté relative dont bénéficient les animaux du Biodôme possède un inconvénient pour nous; c’est qu’ils peuvent très bien demeurer cachés si cela leur tente. Afin de combattre la timidité naturelle de la majorité d’entre eux, on leur a aménagé de discrètes mangeoires près du parcours des visiteurs. Mais puisqu’ils se nourrissent qu’occasionnellement, il y a des animaux qu’on ne découvre qu’après plusieurs visites.
Le parcours de cet écosystème est divisé en deux parties séparées par un couloir qui les relie. Dans ce couloir, on y verra des aquariums de poissons tropicaux, des terrariums humides de grenouilles et de salamandres, et deux sombres grottes (un peu décevantes) où vivent des chauves-souris.
Dans cet écosystème, les visiteurs sont assurés d’admirer l’Ara rouge, l’Ara militaire, le Caïman yacare, le Callimico, le Capybara, le Hocco à pierre, l’Ibis blanc et l’Ibis rouge , la Spatule rosée, et l’Urubu à tête rouge, entre autres.
Avec un peu de patience, on pourra voir un ou deux magnifiques Tamarins pinchés (une espèce menacée). Quant au reste, tout dépend de la Providence… ou de la faim des pensionnaires.
L’érablière des Laurentides
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Les Laurentides sont une des formations géologiques les plus âgées du monde. Il s’agit d’une chaine de montagnes qui traverse en diagonale tout le Québec, parallèlement au fleuve Saint-Laurent (d’où leur nom).
Formées il y a un milliard d’années, ces montagnes étaient à l’origine aussi hautes que l’Himalaya. Depuis, elles ont subi une importante érosion qui les a réduites au rang de rebord du Bouclier canadien.
C’est dans cette région du Québec qu’on peut admirer ces forêts de feuillus qui arborent des couleurs flamboyantes chaque automne.
L’écosystème qui représente cette partie du Québec est formé de quatre grands enclos qui hébergent successivement :
• une Loutre de rivière,
• un Castor du Canada et des canards (dont le Canards branchus),
• un Lynx du Canada, et finalement
• des Ratons laveurs.
Le Golfe du Saint-Laurent
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La visite de cet écosystème débute par un couloir percé de hublots qui permettent d’avoir un aperçu d’un bassin de 2,5 millions de litres d’eau salée où baignent des poissons natifs de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent.
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Ce bassin est spectaculairement mis en vedette par la vue panoramique offerte à quelques pas des hublots.
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Puis nous franchissons une porte et nous voilà dans une représentation monumentale du Golfe du Saint-Laurent où vivent près d’une vingtaine d’espèces d’oiseaux.
Le long sentier qui y mène est en légère pente ascendante. Si bien qu’imperceptiblement nous avons passé du niveau sous le niveau de l’eau de l’immense bassin vu précédemment, à un niveau hors de l’eau de ce même bassin.
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Régions subpolaires
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Contrairement aux trois autres écosystèmes, celui des régions subpolaires est constitué d’immenses vitrines. En d’autres mots, afin d’éviter de soumettre les visiteurs à la même température que celle à laquelle sont habitués leurs animaux, ceux-ci vivent dans des enclos visibles au travers de grandes vitres.
L’endroit comprend deux sous-écosystèmes; celui des côtes du Labrador (où règne une température variant de 10 à 12 degrés Celsius) et celui des îles subantartiques (entre 2 et 5 degrés).
On passe d’abord par un couloir qui sépare les deux parties du sous-écosystème des côtes du Labrador pour atteinte finalement le sous-écosystème subantartique, tapissé de neige.
Des gradins ont été aménagés afin de permettre aux mamans de prendre un peu de répit pendant que les enfants s’assoient — s’ils sont sages — afin d’admirer les oiseaux qui sont parfois aussi grands qu’eux.
Une cinquantaine de manchots y marchent en titubant ou y glissent élégamment sous l’eau à toute vitesse. En plus, on y compte des Gorfous sauteurs, des macareux et des Petits pingouins.
Au cours des prochaines années, on doit ajouter un cinquième écosystème au Biodôme. Au moment d’écrire le présent texte, je n’ai pas de précisions quant au début des travaux. Voilà pourquoi il s’intitule « Le Biodôme en 2014 », afin de souligner qu’il décrit ce musée vivant tel que celui-ci est à ce moment-ci de sa croissance.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone Samyang 7,5 mm F/3,5 (2e photo), objectifs M.Zuiko 12 mm F/2,0 (5e et 8e photos), Tamron SP 90 mm Macro F/2,5 (6e photo), et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
2e photo : 1/125 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 7,5 mm
3e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
4e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
5e photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 320 — 12 mm
6e photo : 1/100 sec. — F/2,5 — ISO 4000 — 90 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
8e photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
9e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm
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