Vienne — Mariahilf

Publié le 8 mai 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

 
La première moitié de cette courte vidéo présente le Pavillon de la Sécession, alors que la deuxième moitié montre des exemples de produits alimentaires offerts dans le marché le plus populaire de la capitale autrichienne.

Le Pavillon de la Sécession


 
Au XIXe siècle, les fortifications destinées à protéger Vienne sont devenues inutiles et nuisent au développement urbain de la capitale. On décide donc de les abattre, ce qui sera fait de 1857 à 1865.

À la place des remparts, on crée alors un boulevard périphérique qui encercle la Vieille ville et, conséquemment, qu’on appellera le « Ring » (c’est-à-dire « l’Anneau »).

Jusqu’à la fin des années 1880, on construira le long du Ring, une série d’édifices publics et privés somptueux, décorés de motifs empruntés à différentes époques de l’histoire de l’Art. Malgré la splendeur de cet ensemble hétéroclite, des voix s’élèvent à Vienne pour critiquer ce pot-pourri de styles anciens, où le pastiche tient lieu de la création.

En 1897, dix-neuf parmi les plus brillants créateurs viennois démissionnent avec fracas de l’Association des artistes autrichiens, jugée trop conservatrice, afin de fonder un nouveau mouvement artistique appelé « Sécession viennoise ».

Même si ce mouvement fait partie de l’Art nouveau, on lui conserve à Vienne ce nom distinctif en raison de ses caractéristiques propres, plus géométrique et moins anguleux que l’Art nouveau belge, français ou tchèque.

Afin d’atteindre leur but, les « sécessionnistes » créeront en 1897-1898 leur propre espace d’exposition — appelé Pavillon sécession ou Palais de la Sécession — sur les plans de Josef-Maria Olbrich.

L’édifice actuel est une copie puisqu’après des années d’abandon, la bâtisse avait sérieusement été endommagée au cours de la Deuxième guerre mondiale. Depuis, on l’a donc refaite à l’identique. La dorure récente du dôme a été possible grâce à un don personnel de l’ambassadeur américain à Vienne.

De plan carré, quasiment dépourvu de fenêtres et surmonté d’un dôme ajouré, l’édifice fait vaguement penser à un palais mésopotamien. Son dôme est constitué de glands de chêne et de 3 000 feuilles de laurier, dorées à l’extérieur et laqués vert à l’intérieur.

Écrite en lettres d’or sur la façade, la devise « Der Zeit ihre Kunst — Der Kunst ihre Freiheit » (À chaque époque, son art — À l’art, sa liberté) est un manifeste contre l’historicisme, c’est-à-dire la tendance en art à imiter les époques passées.

À gauche de la façade, « Ver Sacrum » signifie « Printemps sacré ». C’est le nom de la revue officielle de la Sécession viennoise.

L’intérieur de l’édifice est très sobre. On y trouve un petit nombre installations d’art contemporain et, au sous-sol, des fragments de la frise peinte en 1902 par Klimt en hommage à Beethoven.

Je ne suis pas convaincu que la vocation actuelle des lieux soit la plus heureuse. Pour être positif, celle-ci est conforme à l’esprit qui a mené à son édification (présenter l’art contemporain du moment). Toutefois, cela a le défaut de souligner la simplicité (pour ne pas dire la pauvreté) de l’intérieur qui, originellement, était rehaussée par la splendeur décorative des œuvres Art nouveau qui y étaient présentées.

Naschmarkt


 
Situé en diagonale avec le Pavillon de la Sécession, le Naschmarkt est le marché le plus animé de Vienne. Il s’étend sur 1,5 km. On y trouve de tout. Non seulement des aliments en vrac, mais également de nombreux cafés et terrasses de restaurant.


Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne

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4 commentaires à Vienne — Mariahilf

  1. sandy39 dit :

    INTRODUCTION :

    Avec Vienne 6, que fait-on ? On garde le même style ?

    Je reviens (d’ailleurs, je ne devrais jamais le quitter !), vers l’EXTRAORDINAIRE. Je devrais toujours continuer sur la longue route des mots et ne pas m’en égarer. Ainsi, le Monde serait plus beau et on aurait, sans doute, l’impression de changer tant de choses…

    J’ai pris un peu de retard car aujourd’hui, vous traînez dans les rues de Montréal (oui, je sais le Festival est fini mais il me faut aussi le temps de finir ma composition !) et j’ai pris aussi du retard avec… la cueillette des cerises ! (Non, pas chez moi mais avec Vous, avec vos photos immortelles !)

    Allez, on continue notre visite… en mangeant des cerises et en cueillant les mots, bien sûr ! FAUDRA VOIR, FAUT QU’ON Y GOUTE…

    Je vous annonce juste en passant que Mr Cantat doit être aux Eurockéennes à Belfort, Vendredi 29. C’est juste une précision quand je pique certaines phrases à nos grands Hommes…

    L’ARRONDISSEMENT DE MARIAHILF:

    A 0:13: C’est le verso d’une pièce de un euro. Chaque pays a au dos un monument propre.

    De temps en temps, on a une espagnole, une allemande ou une des Pays Bas.

    A 0:16: Cela ferait deux belles tasses pour un service à thé.

    En haut de la porte, ce sont trois soeurs ?

    A 0:21: Mercedes et Volkswagen : que des voitures de riches !

    A 0:35: C’est fade. On se croirait à l’Interrogatoire d’une prison (j’y suis pourtant jamais allée !) comme dans les séries à la Télé.

    Les trois chaises sont installées pour dire la Vérité et rien que la Vérité ? On dit “Je le jure.” ?

    A 0:42: Herbes aromatiques. Le beau basilic : chez nous, pas moyen d’en avoir, il noircit avec la fraîcheur de nos nuits.

    Super la menthe pour mettre dans le Taboulé !

    A 0:45: Les olives sont meilleures dans les cakes à Apéro mélangées à du jambon ou avec une saucisse.

    A 0:47: Poissons pêchés dans le Danube ? Les prix sont corrects.

    Chez nous, il est de plus en plus cher. Ils disent qu’on en manque mais on se demande si le nôtre ne part pas ailleurs…

    A 0:49: C’est du luxe, quand on dépasse les 30 euros au kilo.

    A 0:51: Vous croyez que c’est bon toutes ces pâtes ?

    A 0:54: Ce sont des pâtisseries ?

    A 0:56: Ah le fromage et le saucisson ! Pour gens aisés car bonjour les prix au Kg !

    Ah, il y a la Tomme de Savoie, en bas de l’écran. (Chez nous, on a la Tomme du …)
    Les autres fromages, ils me paraissent venir d’Italie.

    A 0:58: Les bâtons de canelle parfument très bien les desserts. Pour deviner tout le reste, dur dur.

    Que de belles théières, mais aussi si fragiles…

    Petit détail : Pour parler à une Dame, c’est bien plus poli d’enlever son chapeau !

    A 1:01: des bonbonnes pour conserver.

    Pas de bonbons, c’est trop mauvais pour les dents et attention aux dentiers !

    Et on retrouve nos pommes (il faudrait toujours prendre le Temps de la croquer et de la savourer…) où il faut faire ses provisions pour l’Hiver. On n’ose même plus parler du prix en euros. (Je suis toujours à convertir en Francs depuis l’Euro !)

    C’est inimaginable ce que l’on peut faire avec des pommes. Elles sont, je crois comme les mots. Et le citron, qu’il est bon le jus en tartes ou en gâteaux.

    Les oranges : une ou deux pressées ajoutées aux pommes pour faire une compote, c’est délicieux.

    Les noix : en salades franc-comtoises, elles sont très bien et nous rappellent le bon goût de nos vins…

    Les noisettes sont bonnes aussi à la Santé. Même le chien les aime !

    Un gâteau au chocolat, noix ou noisette, c’est un régal pour faire trempette avec un café acheté en Suisse.

    Le raisin : c’est plein de potassium et d’oligoéléments, si mes souvenirs sont bons.

    Les mangues : oui mais pas trop mûres.

    On ferait un repas rien que de fromages ou rien que de fruits.

    CONCLUSION :

    Rester au bord de la route des mots pour ne pas qu’ils nous échappent, pour qu’ils soient faciles à attraper, à cueillir… ou se jeter dans les eaux du fleuve pour que le courant nous emmène loin de L’ORDINAIRE.

    Il est bel et bien là L’EXTRAORDINAIRE : celui-ci passe aussi par l’utilisation des mots : L’ECRITURE.

    Je ne me connaissais pas aussi tenace avec les mots. (N’est-ce-pas de votre faute ? Quand vous osez dire que vous allez faire des choses extraordinaires avec moi ?) Je ne pense pas que vous pensiez que j’aurais autant de répondant !

    • À 0:17, « en haut de la porte, ce sont trois sœurs ? »

      Si le sculpteur s’est servi de modèles vivants, c’est possible. En réalité, ces trois têtes féminines symbolisent la peinture, l’architecture et la sculpture.

      « À 0:35: C’est fade. On se croirait à l’interrogatoire d’une prison (je n’y suis pourtant jamais allée !) comme dans les séries à la télé.»

      Vous avez tout à fait raison. Dans une mesure moindre, c’est vrai pour chacune des autres salles d’exposition, sauf celle consacrée à la frise de Klimt en hommage à Beethoven. Voilà pourquoi je crois que la vocation du Pavillon de la Sécession devrait être repensée.

      « À 0:47: Poissons pêchés dans le Danube ?

      Ce ne serait pas une bonne idée. Idéalisé dans les valses et opérettes viennoises, le Danube est en réalité plutôt pollué; ce fleuve traverse différents pays dont la plupart sont moins respectueux de l’environnement que l’Autriche.

      L’étiquette de ces sébastes orangés nous informe qu’il s’agit de poissons sauvages (c’est-à-dire qu’ils n’ont pas été élevés en pisciculture), pêchés dans le Nord-Est de l’océan Atlantique, et qui portent la mention : « Qualité de Norvège ».

      « À 0:51: Vous croyez que c’est bon toutes ces pâtes ? »

      Très certainement. Des pâtes fraîches, produites dans un pays aussi écolo que l’Autriche, c’est de la qualité assurée.

      « À 0:54: ce sont des pâtisseries ? »

      Pas vraiment puisque ce sont des artichauts, tomates, rouleaux de jambon de Parme, poivrons, aubergines grillées et courgettes, truffés de fromage.

  2. sandy39 dit :

    Comment faîtes-vous pour vous souvenir de tout ?

    C’est votre mémoire qui travaille ou tenez-vous un carnet de bord ?

    Moi aussi, j’en tiens un et j’écris ce que l’on fait et ce que l’on mange. Mes enfants ont même copié sur moi !

    Mais, je marque également les dépenses pour pouvoir faire les comptes correctement, en rentrant ! Parce que je ne suis pas quelqu’un de bordélique…

    • Après avoir choisi les photos qui feront partie d’un diaporama, je relis mes guides de voyage et, au besoin, je consulte l’internet.

      De plus, il m’arrive très souvent de photographier de près le texte des plaques apposées à la façade d’édifices publics ou les étiquettes qui identifient les œuvres d’art dans les musées. Cela m’aide à paraître plus intelligent que je le suis. 😉

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