Le Théâtre du Nouveau-Monde présente jusqu’au 12 février prochain — avec quelques supplémentaires au-delà de cette date — une version contemporaine de « La Belle et la Bête ».
Essentiellement, une bonne partie du merveilleux qu’avait la version originelle de ce conte a été évacuée au profit d’effets spéciaux assez réussis de Michel Lemieux et Victor Pilon.
Mais à part les prouesses technologiques indiscutables de ces deux créateurs, le texte prétentieux et vide de Pierre-Yves Lemieux plombe très vite l’intérêt pour cette œuvre.
En deux mots : aucun des personnages de la pièce n’est attachant. On s’attend à une histoire d’amour et on assiste à une suite de brillantes chorégraphies visuelles espacées par des dialogues creux, dépourvus de tendresse.
La Bête (jouée par François Papineau) n’inspire ni la crainte, ni la fascination que suscitait Jean Marais dans le film de Cocteau, ni même la pitié. L’absence de sex-appeal de la Bête québécoise rend difficilement compréhensible la séduction qu’il exerce sur la Belle, devenue ici artiste rebelle.
On peut donc présumer que le « message » de la pièce, c’est que même la laideur peut constituer une source d’inspiration pour des artistes contemporains aptes à la sublimer par leur art. Cette hypothèse expliquerait alors la fascination de la Belle pour la Bête. C’est mince.
Après quarante minutes, je commençais déjà me demander si je devais rester jusqu’à la fin. À cause de l’absence d’entracte, je suis finalement sorti — exaspéré — dix minutes avant la tombée du rideau.
Détails techniques de la photo : Panasonic GF1, objectif Lumix 20mm F/1,7 — 1/8 sec. — F/1,7 — ISO 800 — 20 mm
Il y a deux semaines, ma fille de 17 ans est allée voir votre pièce (avec son école secondaire). Pour la première fois, elle s’asseoit pour me donner ses impressions et elle m’encourage à trouver des billets.
Voici ses impressions: j’ai aimé André Lachapelle (j’étais surprise d’entendre son nom!). Elle est à la fois une bête, une fée, une maman qui raconte bien une histoire.
J’ai aimé la première fois que j’ai vu la bête… J’étais sûre qu’il n’y avait personne dans son costume…. La bête n’avait pas besoin d’être très laide car elle était triste. J’étais triste quand la Belle pleurait… J’avais l’impression que c’était vrai.
Nous avons acheté nos billets et quelques minutes avant de partir ma fille me dit que la pièce a un sujet déprimant mais que ça passe bien malgré tout.
J’ai réveillé ma fille à notre retour pour échanger nos impressions.
Merci à vous tous de nous avoir touchés. J’ai maintenant une autre fille (15 ans) qui attend son tour pour aller au TNM.
Votre commentaire semble s’adresser aux artisans de la pièce.
Je suis heureux de publier votre commentaire car ma critique était très sévère et j’ai l’impression qu’elle n’est pas représentative de ce qu’en pense la majorité du public (qui semble avoir apprécié ce spectacle).
Bonjour, pour ma part, je partage l’opinion de M. Martel. Toutes les critiques entendues dans les médias étaient favorables à la pièce. Alors enthousiasmé, j’ai acheté un billet …
Quelle déception !!! Une pièce, oui, avec de beaux effets spéciaux, wow le théâtre. …
Un texte, creux en effet, avec des dialogues de sourds. Je suis sorti de la pièce (à laquelle j’ai assisté au complet) en colère. Une histoire d’un vieux bonhomme qui veux séduire une fille superficielle (mais qui se prend au sérieux). Histoire d’un fantasme de vieux, où je n’ai pas senti le tragique de la condition humaine. Une histoire mal ficelée, avec un dénouement cliché. Tristesse et ennui. Et dire que tous les critiques ou presque ont été favorables. Ouch!!!! Une pièce pour le grand public, avide d’aller au théâtre…. Pour se divertir…