Depuis la loi 101, adoptée par le gouvernement du Parti Québécois en 1976, tout québécois francophone a le droit d’être servi dans sa langue au Québec. Un employeur peut embaucher du personnel unilingue anglais si ce personnel n’aura pas à servir de clients francophones.
Depuis l’élection du Parti Libéral du Québec, les employeurs prennent de plus en plus de libertés avec la loi 101. Un exemple est le restaurant Amir situé au 4483 rue St-Denis, dans le Plateau Mont-Royal (un quartier de la métropole qui s’anglicise rapidement depuis quelques années).
Il y a quelques mois, le livreur de ce restaurant m’avait apporté mon dîner et, malgré deux demandes répétées, ne m’avait répondu qu’en anglais. En conséquence, je lui avait laissé un pourboire dérisoire (25 cents, si ma mémoire est bonne). La livraison suivante, il savait dire le montant de l’addition et merci, ce qui le qualifiait à un pourboire généreux.
Toutefois ce midi, le livreur d’Amir (un homme qui m’a semblé être dans la trentaine), a refusé de me parler en français en dépit de mes demandes répétées. Comble d’audace, il a exigé que je lui parle en anglais. Lorsque je lui ai dit que c’est lui qui avait l’obligation de parler français aux clients francophones, il a répondu : « I don’t need to speak French ». Évidemment, il est reparti sans pourboire.
Je me proposais de porter plainte à l’Office de la langue français dès mercredi prochain (c’est $250 d’amende pour les contrevenants). Toutefois, plus tôt ce soir, la fille du patron m’a téléphoné — cette fille a une voix charmante — et elle m’a donné sa parole que cela ne se reproduirait plus.
Je lui ai dit que je publierais un billet à ce sujet sur mon bloque (c’était non négociable) mais que je renonçais pour l’instant à porter plainte si elle tenait parole. À suivre…