L’église Unie St-Jacques le Majeur

11 mai 2014
Façade de l’église
Gargouilles du clocher de droite
Détail de la façade
Fronton et frise animalière
Vitrail au-dessus de la porte d’entrée
Nef de l’église
Sur la route d’Emmaüs (vitrail de Castle & Son)
Vitrail en souvenir des fidèles décédés au cours de la Première Guerre mondiale
Vitrail à la droite du jubé

Au moment de sa construction, l’église Unie St-Jacques le Majeur (1887-9, de l’architecte Alexander-Francis Dunlop) était le plus vaste temple méthodiste du Canada, d’une capacité de 2 000 sièges.

De style néo-gothique, l’édifice se distingue par des deux tours inégales et son riche revêtement polychrome qui rappelle Glasgow (pour le grès rouge) et Édimbourg (pour le grès blond).

La restauration de sa rosace par la Montréalaise Françoise Saliou, a valu à cette dernière un prix spécial du patrimoine décerné en 2004 par la ville de Montréal. Cette verrière, bien visible de l’extérieur, l’est moins de l’intérieur en raison des ajouts regrettables qu’a subit l’édifice au fil des années.

À l’extérieur, sous cette rosace, on peut voir une frise horizontale en grès blond partiellement chevauchée par un fronton triangulaire. Ce fronton orne le dessus de l’entrée principale : on peut y lire The Lord is in His Holy Temple (« Le Seigneur est dans Son Temple sacré »).

Pour l’aménagement intérieur, l’architecte s’est inspiré de la grande église méthodiste d’Akron, dans l’État américain de l’Ohio, construite en 1857.

En dépit du fait que le temple d’Akron avait déjà servi de modèle à de nombreux temples protestants en Amérique du Nord, l’église Unie St-Jacques le Majeur fut le premier exemple de ce style à Montréal, caractérisé par ce grand jubé qui serpente sur les côtés et l’arrière de la nef.

Due à la firme Edward-D. Wadsworth & Bros. de Manchester, l’orgue de chœur est à quatre claviers, à 64 jeux impliquant plus de quatre-mille tuyaux. Sa fabrication remonte à 1891.

Il a été entièrement remis à neuf en 1938 par Casavant Frère — le plus important facteur d’orgue au Canada — qui continue à en assurer l’entretien. Au centre du sanctuaire, la chaire et la table de communion se retrouvent devant la tribune du chœur.

En 1924, le verrier montréalais Charles-William Kelsey créa le vitrail du côté gauche de la nef. Cette œuvre est en mémoire des 32 paroissiens tués et les 267 autres qui ont combattu au cours de la Première Guerre mondiale.

De part et d’autre, ce vitrail est accompagné par les figures allégoriques de la Justice, de la Prudence, de la Tempérance et de la Fortitude.

En 1925, trois confessions protestantes — l’Église méthodiste, l’Église congrégationaliste et une bonne partie de l’Église presbytérienne — se sont jointes pour fonder l’Église Unie du Canada.

En 1926, des édifices commerciaux ont été érigés en avant de l’église pour permettre à la congrégation de toucher des revenus. Pendant 80 ans, le temple a donc été caché des passants : on y accédait par un passage couvert qui traversait une série de commerces quelconques. Tout au plus, de l’autre côté de la rue, pouvait-on voir dépasser les clochers noircis de l’église.

En 2005, les bâtiments qui cachaient la façade du temple ont été démolis et les Montréalais ont redécouvert cette église splendide.

Pour l’instant, l’intérieur de ce temple est en cours de restauration et n’a donc pas terminé de livrer ses trésors.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs Lumix 12-35 mm F/2,8 (les 1re et 6e photos), M.Zuiko 40-150 mm R (les 2e et 4e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/4,6 — ISO 200 — 66 mm
3e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/640 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 40 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 20 mm
6e  photo : 1/50 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 16 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 29 mm
8e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm
9e  photo : 1/600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel