Le taux de chômage
L’Institut de la statistique du Québec est un organisme gouvernemental qui a pour mission de fournir des informations statistiques sur la situation économique du Québec. Il y a deux jours, cet organisme rendait public une étude de l’évolution du chômage au Québec de 1997 à 2011.
Les données présentées sont celles qui ont été colligées par Statistique Canada dans le cadre de son Enquête sur la population active : elles excluent les travailleurs autonomes et les étudiants. La population visée correspond à environ 75% de celle de l’ensemble de l’emploi.
Selon cette étude, le taux de chômage au Québec a diminué du cinquième, passant de 10,3% à 8,1% au cours de cette période. Cette diminution n’a pas été constante puisque ce taux était encore plus faible en 2007-8 (soit juste avant les répercussions de la crise financière sur le marché de l’emploi, en 2009).
À l’exception donc des années 2007 et 2008, il faut remonter en 1976 pour trouver un taux de chômage plus faible. Cette évolution à la baisse du taux de chômage s’observe dans toutes les régions du Québec.
Dans les régions périphériques, dont l’économie est principalement basée sur l’exploitation des ressources naturelles (forêts et mines), le taux de chômage moyen a diminué du tiers, passant de 14,0% à 9,2%. C’est le cas de la région la plus durement touchée à la fin des années 1990, soit la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, dont le taux de chômage a décliné de 22,1% à 14,3%.
La diminution du chômage a été analogue dans presque toutes les autres régions. Deux exceptions : Québec et Montréal.
Dans la vieille capitale, le déclin du chômage a été plus net, passant de 10,1% à 5,4%. À Montréal, ce fut le contraire; la diminution du taux de chômage y a été très faible, passant de 11,2 à 10,2%. Cela fait que la région montréalaise connaît présentement le deuxième taux de chômage le plus élevé du Québec.
Le taux d’emploi
Cette diminution généralisée du chômage s’est accomplie en dépit du fait qu’une proportion plus élevée de la population adulte participe au marché de l’emploi. En effet, le sixième de la population québécoise (principalement des femmes) a envahi le marché du travail au cours de cette période.
Le taux d’emploi est passé de 58,5% à 68,9% dans le cas des femmes, et de 70,8% à 73,0% dans le cas des hommes (pour une moyenne de 71,0%). De tous les pays de l’OCDE, seul le reste du Canada et l’Allemagne ont un taux d’emploi plus élevé que le Québec. À titre de comparaison, le taux d’emploi moyen des pays de l’OCDE pour les personnes en âge de travailler s’élevait à 64,8 % en 2011.
Dans presque toutes les régions du Québec, il existe une relation inverse entre le taux de chômage et le taux d’emploi des femmes et des hommes. Lorsque le taux de chômage s’élève au dessus de la moyenne québécoise, le taux de participation des femmes et des hommes au marché du travail diminue.
La scolarité
Depuis le début du siècle, on assiste à une chute draconienne de la proportion de Québécois de 25 à 64 ans qui n’ont pas réussi leurs études secondaires. En effet, de 1997 à 2011, cette proportion est passée de 26,5% à 15,1%.
Toutefois, cela est en partie le résultat du fait que beaucoup de personnes sans diplôme en 1997 ont dépassé aujourd’hui l’âge de 64 ans et conséquemment, ont disparu des statistiques.
Compte tenu du renouvellement de la population, les Québécois sont plus instruits de nos jours. La proportion des Québécois âgé de 25 à 64 ans qui possèdent un certificat de formation professionnelle ou un diplôme universitaire, est passée de 50,7% à 63,9%. La proportion de bacheliers a presque augmenté de moitié.
Le taux de chômage parmi ceux qui n’ont pas réussi leur secondaire est beaucoup plus élevé que celui dans la population en générale; ceux-ci forment 15,1% de la population de 25 à 64 ans mais n’occupent que 10,8% des emplois. Leur taux de chômage est donc 30% plus élevé que la moyenne québécoise.
Au contraire, les détenteurs d’un Certificat de formation professionnelle ou un diplôme universitaire représentent 63,9% de la population de 25 à 64 ans mais accaparent 69,4% des emplois disponibles. Leur taux de chômage est donc en dessous de la moyenne québécoise.
Le salaire horaire moyen
Depuis 1997, les salaires ont progressé davantage que l’inflation, telle que mesurée par l’indice des prix à la consommation. En dollars constants, les salaires horaires moyens ont augmenté de 8,6 % depuis 1997.
Puisque l’étude ne tient pas compte du nombre d’heures travaillées par semaine, on ne sait pas s’il y a eu augmentation des revenus, donc du pouvoir d’achat.
Références :
Marché du travail et qualité de l’emploi : un regard inédit sur la situation dans les régions du Québec (document PDF)
Un portrait rose derrière les fermetures d’usine
La chute de natalité a renforcé le niveau de scolarité et une meilleur ambiance familiale. Les familles où se trouvent un moindre nombre de personnes sont celles où se trouve aussi le plus grand taux d’instruction, les mamans sont retournées aux études et ont trouvé des emplois dignes de leur scolarité. Ou que non a plu aux classes dites privilégiées!!
Juste voir les membres des forums politiques… et les rêves raisonnables de la jeunesse.