En me rendant au travail hier, j’ai trouvé dans le métro un imprimé anonyme qui proteste contre les produits cachère en invoquant l’argument que ceux qui n’ont pas besoin que leur alimentation le soit, paient pour cette certification, inutile dans leur cas.
Les consommateurs québécois attachent de l’importance au prix, à la qualité, à l’apparence et à la valeur nutritive d’un aliment mais rarement à sa certification cachère (ou halal) à moins d’être de religion juive (ou musulmane).
Par exemple, s’il m’arrive d’acheter de la viande fumée cachère de marque connue, ce n’est jamais parce que cet aliment porte cette certification, mais parce le produit m’apparait plus authentique que la viande fumée vendue sous la marque maison d’une chaine d’épicerie. Tout comme beaucoup de Québécois n’achèteront jamais de la poutine de tofu.
Pour un petit producteur, obtenir la certification cachère ou halal représente un coût additionnel qui se répercute sur le prix de ses produits. Pour un grand producteur, ce n’est pas nécessairement le cas puis que cette certification lui ouvre de nouveaux marchés qui occasionnent des économies d’échelle.
Donc, il est excessif de protester contre les aliments cachère ou halal : ces produits comblent un besoin chez une partie de la population québécoise et ne privent personne de ses droits.
Références :
Cacherout
Manger cacher… c’est quoi ?