Des commerces qui ne servent pas en français

Publié le 23 octobre 2010 | Temps de lecture : 3 minutes

Avant-propos : voici une réplique que j’ai publiée aujourd’hui sur le site de Radio-Canada en réponse à trois messages postés pour commenter un reportage d’Éric Plouffe.

larousse écrit :

Ces quelques commerces, aidons les plutôt à se franciser de façon concrète.

Pour inciter les commerçants à embaucher du personnel parlant français, je ne connais pas de meilleure motivation qu’une amende sévère. Voilà quelque chose de concret. Plus que des belles paroles creuses. Et je ne connais pas de meilleure motivation pour un néo-Québécois à apprendre le français que la difficulté à gagner sa vie s’il ne parle pas notre langue.

Martineau écrit :

Juste quitte ; j’ai pas besoin de clients francais dans mon buisness (…)
Quand j’embauche, je ne cherche pas bilinque car je m’en fous…

J’aime bien les interventions de Monsieur Martineau : elles manquent un peu de rectitude politique mais ont le grand avantage de remettre à l’heure les pendules de tous ceux qui croient que l’on peut combattre le recul du français à Montréal avec des voeux pieux.

Critique écrit :

Or, Robert Plouffe ne montre que les vidéos « des pires commerces ». Évidemment, il visite NDG et l’avenue du Parc. Pourquoi ne pas aller dans le centre-ville, le Vieux-Montréal.

Le seul endroit en Amérique du Nord où je me sens chez moi, c’est au Québec. Or je ne peux pas me sentir chez moi là où on ne parle pas ma langue.

La bataille pour se faire servir en français, elle avait été gagnée dans les années ’60. Mais depuis une décennie, le français recule. Il recule sur le Plateau Mont-Royal et dans Maisonneuve (où j’habite depuis plus de trente ans), entre autres.

Je travaille dans trois établissements : environ la moitié des livreurs des compagnie de livraison de marchandise (DHL Express nommément) ne parlent pas français ou ne veulent pas le parler.

Je suis bilingue et je me fais un devoir de servir mes clients dans la langue officielle de leur choix. Toutefois, lorsque je suis client (en d’autres mots, lorsque c’est moi qui paie), j’exige d’être servi dans ma langue. C’est mon droit. Et ce n’est pas seulement mon droit dans une partie de Montréal : c’est mon droit partout au Québec.

Post-scriptum : Sur le site de Radio-Canada, 33 personnes se sont dites en accord avec mon intervention, tandis qu’une personne s’est déclarée en désaccord (soit un taux d’approbation de 97%).

Anecdote publiée à 7h58 le 31 août 2011 par un lecteur du Devoir : « J’ai porté plainte auprès de l’Office de la langue française contre un commerce du quartier chinois au sujet de l’affichage en français, ainsi que le service et les produits vendus non traduit en français. Après deux ans, rien n’a changé et on m’a fait comme réponse que si l’Office appliquait la loi, le magasin serait en faillite

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