L’Ouest du quartier de Vedado, à La Havane

Le 9 septembre 2013

 
Notre visite de la partie occidentale du quartier de Vedado débute à l’hôtel Meliá Cohiba, situé à un jet de pierre de la mer. Au premier coup d’œil, cet hôtel d’affaires donne une fausse impression de vétusté en raison du fait que son revêtement extérieur a souffert de l’érosion par l’air salin du détroit de Floride.

En réalité, cet imposant complexe hôtelier de 462 chambres est un des mieux équipés de la capitale, avec boutiques du rez-de-chaussée, restaurants, salles de conférence, piscine, etc.

La Place de la Révolution

De 0:40 à 0:59, nous visitons la plus importante place de la capitale cubaine, la Plaza de la Revolución. C’est le centre politique et administratif de La Havane. La place elle-même n’est qu’un grand rectangle asphalté de 45 000 m², torride en été et plutôt désert. Toutefois, à l’occasion, c’est le site des parades militaires et des célébrations qui peuvent attirer jusqu’à un million de personnes.

Au nord (à 0:40), ce qui ressemble à un bel édifice résidentiel décoré (depuis 1995) d’un portrait en fil de fer de Che Guevara, est en réalité le siège du redoutable ministère de l’Intérieur. Le slogan « Hasta la victoria siempre », également en fil de fer, signifie À la victoire, toujours.

Au nord-est (à 0:42), c’est le siège du ministère des Communication, décoré lui aussi d’un portait en fil de fer en l’honneur d’un autre compagnon d’arme de Fidel Castro, Camilo Cienfuego. Ce dernier est décédé d’un accident aérien en 1959, dans des circonstances mystérieuses (puisqu’on n’a jamais retrouvé les restes de l’avion).

À l’est (de 0:44 à 0:52), c’est la Bibliothèque nationale. Une petite exposition de livres anciens se tient dans son vestibule. Entre autres, on y voit l’original de l’attestation médicale du décès de Napoléon Bonaparte (à 0:47).

Au sud-est (à 0:54), c’est l’édifice du ministère de la Défense.

Tout le sud de la place est occupé par le Monument à José Martí (1853-1895), écrivain et poète national dont les écrits ont nourri la Révolution cubaine. Achevée en 1959, la tour de 140 mètres (à 0:58) héberge un musée en l’honneur du poète et sert également de relai pour les communications.

À l’ouest (à 0:58), c’est le Teatro Nacional. En rénovation au moment de ma visite, c’est normalement le plus important complexe culturel du pays.

Le cimetière Christophe-Colomb

Aménagé en 1871, ce cimetière renferme 800 000 sépultures (de 1:00 à 3:27). On y pénètre par le portique néo-roman dessiné par Calixo Loira en 1870.

Contrairement au Québec — où on creuse la terre pour y placer les tombes — ce cimetière est entièrement minéral. Extérieurement, presque tout est en marbre de Carrare, le plus cher au monde.

Pour ajouter le corps d’un autre membre de la famille, on retire la pierre tombale en marbre en la soulevant par les quatre anneaux qui y sont presque toujours fixés.

À 1:16, c’est une pietà en bas-relief que la sculptrice cubaine Rita Longa (1912-2000) réalisa en 1957 pour décorer le panthéon en marbre noir de la famille Aquilera.

Les tombes sont ordonnées selon un damier qui facilite à la fois la circulation et la recherche d’une tombe en particulier.

Le long de l’allée centrale sont alignées des monuments impressionnants, comme celui en hommage aux 28 pompiers décédés lors du grand incendie de mai 1890 (de 1:28 à 1:42).

Presqu’en face (de 1:44 à 1:48), il s’agit d’une tombe Art déco conçue en 1926 par les architectes Evelio Govantes et Félix Caborrocas, en l’honneur du couple Catalina Lasa et Juan-Pedro Baró.

Mme Lasa avait épousé en premières noces Pedro-Estevez Abreu, l’ainé du Premier Vice-président du pays. Elle fut la première femme cubaine à divorcer en vertu d’une loi votée en 1917. À Paris, elle épousa en secondes noces Félix Caborrocas, un riche propriétaire terrien de Cuba. Ils vécurent dans la résidence qu’on peut voir de 0:31 à 0:34.

Les portes de leur mausolée ont été dessinées par le bijoutier et verrier français René Lalique.

Au centre du cimetière, se trouve une petite chapelle néo-byzantine (de 1:55 à 2:00) dont l’autel est décorée d’une haute fresque ayant pour thème le Jugement dernier, du peintre cubain Miguel Melero (1836-1907).

On y trouve de nombreuses sépultures collectives, comme ce Panthéon aux Forces navales révolutionnaires (de 2:47 à 2:50).

Se voisinent sans discrimination, révolutionnaires et colonels anticommunistes, écrivains idéalistes et entrepreneurs véreux, personnages illustres et simples citoyens. Chrétiens et Juifs, Blancs et Noirs, reposent ici en paix.

Certaines de ces tombes sont vides. Cela peut s’expliquer de différentes manières. Il peut s’agir évidemment de familles qui ont emporté les restes de parents décédés en fuyant la révolution. Mais dans un pays où règne à la fois une grande pauvreté et un mépris des inégalités sociales, le pillage des mausolées les plus somptueux (à 2:12) est une possibilité qu’on ne peut pas exclure. De plus, certains rites animistes, exigerait l’utilisation d’ossements humains.

Le cimetière chinois

Immédiatement au sud-ouest du cimetière Christophe-Colomb se trouve un minuscule cimetière réservé à la minorité chinoise (de 3:31 à 3:52).

Contrairement à son immense voisin — dont les sépultures sont presque toutes en marbre italien — celles de ce cimetière-ci sont en matériaux plus pauvres.

On y trouve quelques mausolées mais la plupart des tombes ressemblent à des cercueils rectangulaires blancs déposés sur le sol, chapeautés d’une mince pierre tombale.

Le jardin zoologique

Le zoo de La Havane (de 4:15 à 5:15) héberge une bonne variété d’animaux. Chaque ajout d’une nouvelle espèce animale suscite un événement médiatique dans la capitale cubaine.

Mais ce zoo est mal entretenu. Les alligators et crocodiles préfèrent se reposer sur l’herbe que de nager dans l’eau verte et opaque à leur disposition. Le postérieur de certains singes est taché de matières fécales. Les cages des gros oiseaux sont grises et poussiéreuses.

En dépit de ces lacunes, les animaux y vivent une existence paisible et le zoo dispose de quelques manèges qui font la joie les petits.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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5 commentaires à L’Ouest du quartier de Vedado, à La Havane

  1. Sandy Coutenot dit :

    Croyez-vous, cette fois que je vais vous suivre ?

    Mais Moi, je voudrais bien changer d’Hémisphère !

    5 minutes de vidéo valent peut-être le coup ? Enfin, je vais voir ce que je peux faire…

  2. Sandy Coutenot dit :

    Me la tendez-vous, cette main dont quelques doigts ont été photographiés à leur insu ?

    Pour nous rendre au Jardin des grosses bêtes ! Prenons-nous la main en posant notre Destin !

    Juste quelques instants, juste le Temps d’oublier le Temps où, ici, certains d’entre nous ont fait rimer Réflexion avec Passion… et, où Ecrire serait devenu un Instinct de Survie !

    Vous êtes d’accord, n’est-ce-pas ?

    Laissons tomber, juste le Temps de cette Promenade, tout ce qui nous différencie de nos Amis, les Animaux, pour se joindre à eux, où l’Instinct est Roi ! Et oublions tout le reste et amusons-nous à sentir, regarder, écouter, goûter… sans rien ajouter de plus !

    Oublions tous les discours, toute la Poésie et contemplons seulement les couleurs des Animaux ! Attention, toutefois aux Elephants : ils trompent énormément !

    En oubliant son Destin, dans ce Parc, il y a toujours moyen de s’amuser comme des Gamins… Bref, il y a toujours moyen d’oublier les Chagrins…

  3. Manny Martins dit :

    Oui, et oublions tout le reste: tant qu’ont puisse profiter de ces moments heureux que nous restent.

  4. Sandy Coutenot dit :

    QUAND LES ANIMAUX NOUS FONT RUGIR D’INSPIRATION…

    Vous voilà enfin ! Je commençais à croire qu’on allait faire tourner le Blogue sans Vous !

    Au lieu de Vous faire passer un sale quart d’heure, Vous ai-je réveillé dans la bonne humeur ?

    Inspiration du Matin chez Nous, mais Inspiration de l’Après-midi chez Nous !

    Entre Nous, il y aura toujours une Histoire de décalage horaire ainsi qu’une Histoire d’Atlantique qui Nous sépare…

    Peut-être n’est-ce rien que le fait d’être lue à travers les Hémisphères ? Quel mystère ?…

    En fait, il n’y a pas d’heure pour libérer nos instincts…

    Les animaux : si je les aime ? J’ai bien été obligée de m’y faire ! A cause de mon Homme ! Mais, heureusement qu’ils ne font pas partie de notre Histoire d’Amour !

    Les animaux : je préfère les Gros, à poils longs même si s’y frotter reste un danger…

    Je ris trop fort alors bonne journée si je vous ai réveillé !

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