Premiers magnolias

19 avril 2024
Magnolia zenii Cholipo form
Magnolia ‘White Stardust’
Magnolia de Loebner
Magnolia de Loebner (fleur ouverte)

Selon les années, les fleurs de magnolia apparaissent entre la mi-avril et la mi-mai.

Cette année, tout comme il y a deux ans, ces fleurs apparaissent précocement.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/2500 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
2e  photo : 1/1600 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 210 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 200 mm
4e  photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La peur de l’indépendance

18 avril 2024


 
Introduction

Le moteur des révolutions est le sentiment d’injustice. En contrepartie, le moteur des contre-révolutions, c’est la peur.

Dans ce second cas, ce peut être la peur de la mitraille ou la peur de l’inconnu. Pour paraphraser Machiavel, on peut dire qu’un peuple consentira aveuglément à sa domination tant qu’il sera habité par de la peur de tout perdre en dépit du fait qu’il ne possède rien…

Depuis un demi-siècle, chaque fois que le peuple francoQuébécois s’apprêtait à poser un geste de rupture, ceux qui n’y avaient pas intérêt ont invoqué la peur.

Les camions de la Brink’s

Au cours de la campagne électorale québécoise de 1970, les sondages révélaient que deux partis politiques étaient presque à égalité dans les intentions de vote : le Parti libéral du Québec (d’allégeance fédéraliste) et un tout nouveau parti indépendantiste, le Parti Québécois. Loin derrière eux se trouvait l’Union nationale, un parti nationaliste au pouvoir jusque-là.

Trois jours avant le scrutin, neuf camions blindés de la Brink’s partaient des bureaux montréalais du Royal Trust en direction de Toronto. À leur bord, une quantité présumée importante de titres financiers.

Le tout devait démontrer le risque de fuite des capitaux hors du Québec si le Parti Québécois devait prendre le pouvoir.

Selon Wikipédia, l’opération était une tentative de manipulation de l’opinion publique orchestrée par le premier ministre canadien de l’époque, Pierre-Elliott Trudeau (le père de Justin Trudeau).

Publiée en exclusivité par le quotidien montréalais The Gazette (avisé à l’avance par un appel anonyme), la primeur sera reprise le lendemain — soit l’avant-veille du vote — par tous les journaux du Québec.

Le résultat fut que seuls sept députés du PQ furent élus deux jours plus tard.

La perte de la péréquation fédérale

Il existe plusieurs programmes en vertu desquels le gouvernement fédéral verse de l’argent aux provinces dans leurs champs de compétence constitutionnelle; santé, infrastructures, logement, garderies, etc.

En gros, les sommes versées par Ottawa correspondent à l’importance démographique ou économique de chaque province.

Toutefois, il existe un programme où le Québec semble recevoir bien davantage que sa ‘juste part’; c’est la péréquation.

Celle-ci est un mécanisme de redistribution de la richesse entre les provinces riches du pays vers les provinces qui le sont moins, dont le Québec.

C’est ainsi que le gouvernement québécois reçoit annuellement environ treize-milliards de dollars d’Ottawa.

À chacun des deux référendums sur l’indépendance tenus jusqu’ici, l’argument massue du camp fédéraliste a toujours été que si le Québec se sépare, il perdra les milliards de dollars qu’Ottawa a la bonté de lui verser, plongeant l’économie du Québec dans le marasme et la misère.

Il y a plusieurs années, ce blogue avait publié une analyse économique qui démontrait que le Québec souffrait d’un sous-investissement chronique d’Ottawa dans l’économie québécoise. Un sous-investissement qui était presque totalement corrigé par la péréquation.

En somme, l’argent de nos taxes et de nos impôts qu’Ottawa n’investit pas dans l’économie du Québec, il le verse annuellement sous forme de péréquation en nous faisant croire qu’il nous fait la charité.

Précisons que cette analyse ne tient pas compte des gouffres financiers que sont devenus l’aménagement des chutes Muskrat à Terre-Neuve, la construction du pipeline Trans-Mountain en Colombie-Britannique et la construction des frégates canadiennes en Nouvelle-Écosse.

Par contre, le fédéral fait valoir que depuis des années, il dépense plus au Québec que ce qu’il y perçoit. Ce qui est vrai. Mais n’est-ce pas contradictoire avec ce que nous venons de dire ?

En réalité, lorsque le fédéral fait des déficits colossaux (ce qui est le cas depuis que Justin Trudeau est au pouvoir), Ottawa dépense plus dans chaque province que ce qu’il perçoit. C’est justement pour cela qu’il fait un déficit.

Toutefois, lorsqu’on tient compte du partage de la dette canadienne que le Québec aura à payer lorsqu’il fera son indépendance, cet argument fédéraliste s’effondre.

En présentant le budget de l’an 1, le Parti Québécois a fait la démonstration que l’État québécois, même privé totalement de péréquation, serait mieux financé dans un Québec souverain.

Conclusion

On ne peut pas faire la promotion de l’indépendance sans critiquer le colonialisme canadian.

En effet, le Canada est une puissance coloniale qui, à la différence des autres, ne possède pas ses colonies sous les tropiques. Les siennes sont incrustées dans son territoire.

D’une part, ce sont des dizaines de réserves indiennes régies par un apartheid juridique. Et d’autre part, c’est le Québec dont on favorise l’anglicisation, entre autres par un déluge migratoire qui dépasse largement ses capacités d’intégration.

La preuve la plus irréfutable de ce statut colonial est l’adoption d’une nouvelle constitution sans le Québec par l’ethnie dominante du pays en 1982. Tout comme n’importe quelle métropole coloniale n’hésite pas à imposer sa volonté à ses colonies.

En disant tout haut ce qu’une bonne partie du peuple francoQuébécois pense tout bas, Paul Saint-Pierre Plamondon abandonne brièvement cette image positive et rose bonbon dans lequel les forces fédéralistes aimeraient le voir se limiter.

En réalité, les chemins qui mènent à la liberté sont parsemés d’embuches. Pour être guidé vers l’indépendance, ce que nous avons besoin, c’est d’un chef qui, tout en étant fondamentalement bienveillant envers son peuple, peut également froncer les sourcils et élever le ton lorsque nécessaire.

Il est rassurant de voir que c’est le cas du chef péquiste.

Références :
Coup de la Brink’s
Le colonialisme économique ‘canadian’
Le coût de l’oléoduc Trans Mountain explose à nouveau
Le référendum de la dernière chance, dit St-Pierre Plamondon
Les chutes Muskrat : un éléphant blanc à nos frais
Les miettes fédérales au chantier maritime Davie
Le texte de ‘refondation’ du PQ : le paroxysme de l’insignifiance
L’indépendance permettrait au Québec d’économiser 12 milliards sur 7 ans, selon le PQ
Péréquation fédérale au Canada
Québec solidaire reproche à St-Pierre Plamondon de verser dans le « catastrophisme »

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le mépris

15 avril 2024


 
Le député libéral René Arsenault est acadien. En 1992, à l’époque où il était fraichement diplômé en droit, son ordre professionnel lui avait refusé le pouvoir d’exercer sa profession parce qu’il ne voulait pas prêter allégeance à la couronne britannique.

Après une bataille qui a duré plusieurs mois, il a finalement pu exercer sa profession sans prêter ce serment.

On doit savoir qu’entre 1755 et 1763, l’armée coloniale anglaise a confisqué les terres et incendié les fermes de douze-mille des dix-huit-mille Francophones d’Acadie parce qu’ils refusaient de prêter allégeance à la couronne britannique.

Ceux-ci furent déportés manu militari en prenant soin d’envoyer séparément les membres d’une même famille dans différentes colonies anglaises.

Pour les Acadiens, prêter serment au roi d’Angleterre est une humiliation et un rappel de leur douloureux passé.

Voilà pourquoi, à la suite de l’abolition au parlement québécois du serment d’allégeance à la monarchie britannique, le député René Arsenault a eu l’idée de présenter un projet de loi semblable à Ottawa.

Le Canada étant ce qu’il est, son projet de loi a été rejeté par une écrasante majorité.

À l’issue du vote, pour ajouter à la déconvenue du député acadien, une bonne partie des députés de la Chambre des communes ont spontanément entonné l’hymne national britannique ‘God save the King’.

À l’instar des défilés orangistes traversant les quartiers catholiques de Belfast. Pour les narguer.

Dans un pays où on retire des bibliothèques le livre ‘N… blancs d’Amérique’ parce que son titre heurte la sensibilité d’une poignée de personnes, on n’hésite pas à soumettre les députés francophones de tout le pays à l’humiliation de prêter allégeance au souverain de leurs conquérants.

Le tout, conformément aux politiques tartufardes d’équité, de diversité et d’inclusion d’Ottawa.

Références :
Déportation des Acadiens
Serment optionnel au roi : le moment de vérité pour un député acadien

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’éclipse solaire totale du 8 avril 2024 au parc Jean-Drapeau

10 avril 2024

Le long d’une bande en diagonale qui traversait l’Amérique du Nord (dont le sud du Québec), on pouvait assister lundi dernier au spectacle de l’année, soit une éclipse solaire totale.

Pour l’occasion, je m’étais apporté deux appareils photographiques.

Destiné à voir l’éclipse de près, le premier était appareil conventionnel, équipé d’un téléobjectif puissant.
 

 
En défaisant une paire de lunettes de protection répondant à la norme ISO 12312-2, je m’étais bricolé un filtre qui me permettait de photographier les phases de l’éclipse sans risquer d’endommager mon appareil.

D’autre part, afin de tester à quoi ressemble une éclipse en infrarouge, mon second appareil était un Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, c’est-à-dire un appareil capable de capter à la fois la lumière visible et le rayonnement infrarouge.

Non protégé par un filtre répondant à la norme ISO 12312-2, ce deuxième appareil n’était utile que pour photographier la foule. Tout au plus, je pouvais l’utiliser pour photographier l’éclipse quand le soleil (presque totalement masqué par la lune) peut être regardé à l’œil nu.

J’avais prévu me présenter sur le site à l’avance afin d’effectuer des tests. Mais la congestion monstre dans le métro a fait en sorte qu’à mon arrivée (à 14h20), l’éclipse avait commencé six minutes plus tôt.
 



 
Estimée à plus de cent-mille personnes, la foule qui s’était déplacée au parc Jean-Drapeau profitait d’une journée chaude et ensoleillée pour vivre un évènement qui, à Montréal, ne se reproduira que dans 82 ans.
 

 
Des différents croissants de soleil qui se sont succédé de 14h20 à 16h30, j’ai pris neuf photos espacées de quinze minutes. Prise à 15h15, celle-ci est la plus nette.

Au moment fatidique — c’est-à-dire lorsque l’éclipse était totale — mon appareil principal a obstinément refusé de prendre une photo.
 


 
Je me suis donc rabattu sur mon appareil infrarouge pour prendre les deux photos ci-dessus.

Même si leur qualité laisse à désirer, elles témoignent d’une expérience que je suis heureux d’avoir vécue.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5 mark II + objectifs Lumix Macro 30 mm F/2,8 (1re photo) ou M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-20 (5e photo), appareil GX1 infrarouge à spectre complet + objectif Lumix 14-42 mm II + filtre bleu B+W KB20 + filtre Vert1 Rollei Grün + filtre bleu 80a d’Hoya (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 4000 — 30 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/5,0 — ISO 160 — 18 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 2000 — 20 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 160 — 14 mm
5e  photo : 1/20 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 300 mm
6e  photo : 1/3 sec. — F/5,0 — ISO 3200 — 14 mm
7e  photo : 1,3 sec. — F/5,0 — ISO 3200 — 14 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mes petits amis du Jardin botanique

8 avril 2024

Au cours de la saison froide, l’épaisse couche de neige cache aux animaux sauvages les ressources alimentaires qui jonchent le sol des forêts et des sous-bois.

Voilà pourquoi, dans le cas des oiseaux qui y habitent, le Jardin botanique de Montréal installe ici et là des mangeoires chaque hiver afin d’augmenter leurs chances de survie.

Ces mangeoires sont retirées lorsque le temps s’adoucit afin que ces animaux retrouvent leur instinct sauvage et ne deviennent pas dépendants de l’intervention humaine.

Le Jardin botanique interdit aux personnes qui y viennent de nourrir ses petits pensionnaires, peu importe la saison. C’est un interdit que je respecte depuis des années, mais auquel j’ai fait exception cet hiver.

Les jours ensoleillés de mars, en me rendant ou en revenant de l’Insectarium, j’ai pris l’habitude de nourrir les animaux qui fréquentent une petite clairière située un peu à l’écart, entre le Jardin de Chine et le Jardin alpin.

À cette fin, je m’étais procuré des fragments noix de Grenoble achetés au Dollarama (1,50$ pour un sachet de 70 grammes).

Écureuil gris albinos

À la mi-mars, ce que je croyais être, au loin, un morceau de papier qui virevoltait au vent s’est avéré être un écureuil albinos, probablement le seul de tout le Jardin botanique.

Il possède aussi la caractéristique d’avoir le pelage particulièrement long.

Écureuil gris

Les yeux des écureuils gris sont situés de chaque côté de leur tête. Ce qui fait qu’ils voient mal les petits objets situés juste devant leur museau.

Lorsqu’on leur tend un fragment de noix entre nos doigts, l’écureuil doit nécessairement prendre nos doigts entre ses mains et grignoter à l’aveugle ce qu’on leur tend. Ou étirer le museau et prendre le fragment avec ses incisives pour finalement partir avec son butin.

Lorsque le fragment est offert sur la paume de notre main — ce qui implique que l’écureuil doit monter sur notre main pour obtenir sa récompense — sa mauvaise vision dans son axe central fait qu’il n’est pas rare que l’écureuil mordille le bout d’un de nos doigts pour découvrir que ce n’est pas ce qu’il veut, puis s’avance davantage jusqu’à trouver ce qu’il cherche.

À deux occasions, un écureuil m’a mordillé le bout d’un doigt sans réellement me blesser. J’ai simplement bougé légèrement ce doigt en faisant un léger son désapprobateur (tut-tut-tut) pour que l’animal comprenne le message.

Parmi mes petits amis se trouvent au moins deux écureuils roux. À peine plus gros qu’un Tamia rayé, ces rongeurs sont d’une extrême vivacité. Malheureusement, je n’ai pas encore réussi à les photographier.



Mésange à tête noire


Sittelle à poitrine blanche

Photographier des oiseaux qui nous mangent dans la main est un peu compliqué. Cela implique qu’une main leur tend des noix tandis que l’autre tient et actionne l’appareil photographique.

Pour ce faire, j’ai adopté une technique photographique particulière.

Premièrement, j’ai choisi une vitesse d’obturation d’un deux-millième de seconde.

Deuxièmement, afin de ne pas intimider les oiseaux, j’ai utilisé un objectif de petite dimension. Autre avantage : un équipement plus léger est plus facile à soutenir d’un seul bras pendant une période prolongée.
 

 
Et surtout, j’ai opté pour l’obturateur électronique de mon appareil photographique, ce qui le rend totalement silencieux.

Pour terminer, la mise au point se faisait à partir de l’écran arrière articulé tourné vers moi, alors que l’appareil proprement dit pointait vers l’oiseau.

Cardinal rouge femelle

Un couple de Cardinaux rouges fréquentent également cette clairière. Parfois, je vois le mâle. D’autres jours, c’est la femelle.

Perché sur sa branche, un peu à l’écart, je vois bien le Cardinal rouge qui observe avec envie les autres oiseaux festoyer. Pour respecter sa timidité, nous avons développé le rituel suivant.

Je prends un beau gros fragment de noix de Grenoble que je pointe vers lui tout en le regardant. Comme pour lui dire : « Celui là, c’est pour toi ».

Dès le fragment déposé sur une branche basse horizontale, je pointe du doigt le fragment tout en regardant le Cardinal rouge. Puis je recule de trois ou quatre pas. Aussitôt, l’oiseau fonce vers le fragment, le saisit de son bec et s’enfuit aussitôt.

Après avoir découvert un gout que je ne connaissais pas pour les noix de Grenoble, j’ai décidé de les garder pour moi et de me procurer la semaine dernière des graines de citrouilles décortiquées et des arachides en écailles pour mes petits amis de la clairière.

Entretemps, le Jardin botanique a retiré ses mangeoires. Ce qui fait que mon expérience de cet hiver se terminera d’ici peu puisque je suis d’accord avec la politique du Jardin botanique à ce sujet et j’entends m’y conformer dans quelques jours, dès que j’aurai écoulé ce qui me reste de noix et d’arachides.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (photos 1, 2 et 7) et Lumix 14-42 mm (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 210 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 70 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/5,0 — ISO 640 — 21 mm
4e  photo : 1/2000 sec. — F/5,0 — ISO 400 — 21 mm
5e  photo : 1/2000 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 25 mm
6e  photo : 1/2000 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 25 mm
7e  photo : 1/250 sec. — F/4,5 — ISO 400 — 140 mm

Postscriptum du 14 avril 2024 : Depuis la publication de ce texte, je suis retourné à cette clairière à trois occasions. Puisque j’ai épuisé ma petite provision de noix et d’arachides à donner, c’est donc la dernière fois aujourd’hui que j’y vais pour nourrir des animaux.

Cliquez sur la photo pour l’agrandir

Entretemps, s’était ajouté un nouvel ami; un Tamia rayé, mignon et expressif.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 — 1/1600 sec. — F/4,0 — ISO 2500 — 210 mm.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La surprise d’un gentilhomme

29 mars 2024

À la basilique Notre-Dame de Montréal, avaient lieu samedi dernier les funérailles d’État de Brian Mulroney.

Premier ministre du Canada de 1984 à 1993, il fut, à ce jour, un des plus importants dirigeants politiques du pays.

En 1988, à l’occasion d’un gala organisé pour célébrer le dixième anniversaire de ma présidence à l’Association des pharmaciens salariés du Québec, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre le message (ci-dessous) que le premier ministre canadien avait eu la courtoisie de nous faire parvenir.

De nos jours, les députés sont les seuls politiciens auxquels le simple citoyen peut accéder gratuitement pour exprimer ses doléances envers l’État.

Protégés par une barrière infranchissable, les ministres (tant à Québec qu’à Ottawa) ne sont accessibles qu’aux démarcheurs de la grande entreprise… sauf lors d’activités de financement, alors que n’importe qui peut s’entretenir brièvement avec le titulaire d’un ministère si ce citoyen a acquitté le prix d’entrée.

Mais il y eut une époque où les choses étaient plus simples. À preuve…
 

 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La nouvelle Théorie des dominos

28 mars 2024

Introduction

En 1954, à l’occasion d’une conférence de presse, le président américain Eisenhower justifiait la nécessité pour les États-Unis de guerroyer au Vietnam par la crainte d’un effet domino, c’est-à-dire d’une contagion du communisme dans tout le Sud-Est asiatique si le Vietnam en venait à tomber entre les mains du Vietcong.

Effectivement, en 1975, l’année de la défaite américaine au Vietnam, les Khmers rouges (communistes) prirent le pouvoir dans le pays voisin, le Cambodge. Ce qui tendait à prouver la validité de cette théorie.

Toutefois, cette contagion n’alla pas au-delà.

À plusieurs reprises, cette théorie fut invoquée par différentes administrations américaines pour justifier leurs interventions dans le monde.

Depuis l’effondrement du Rideau de fer en 1989, c’est, au contraire, le capitalisme qui s’est répandu. Au point que, de nos jours, les seuls pays communistes sont la Chine, la Corée du Nord, Cuba, le Vietnam et la Russie, de même que quelques anciennes républiques soviétiques du Caucase et d’Asie centrale.

Implicitement, la Théorie des dominos refait surface ces temps-ci alors qu’on affirme que la sécurité européenne serait compromise si la Russie devait gagner la guerre en Ukraine.

Les cassandres de la Troisième Guerre mondiale

De tous les chefs d’État européens, c’est l’ex-premier ministre polonais qui fut le plus ardent défenseur de la nouvelle Théorie des dominos.

Son argumentation était très simple. Un grand écrivain polonais avait prédit que la Russie envahirait l’Ukraine. Il prédit maintenant que la Russie ne s’arrêtera pas là. Or s’il avait raison dans sa première prédiction, il ne peut qu’avoir raison quant à la deuxième.

Peut-être ai-je mal compris son argumentaire. Mais si c’est effectivement ce qu’il disait, sa démonstration est un peu simpliste.

Plus étoffées furent les raisons invoquées par le président français lors d’une entrevue accordée il y a deux semaines à la télévision de son pays.

Une guerre existentielle pour l’Europe

Puisque le continent européen existe depuis des millions d’années, cette affirmation n’a du sens que si ‘Europe’ veut dire l’Union européenne.

L’Europe ainsi définie a survécu aux guerres de la Russie en Tchétchénie et en Géorgie, et a également survécu à la guerre de l’URSS en Afghanistan.

Il aurait été utile qu’on nous précise pourquoi il en serait autrement en Ukraine.

La crédibilité de l’Europe serait réduite à zéro

La défaite probable de l’Ukraine serait, effectivement, une humiliation pour la réputation d’invincibilité des forces occidentales.

Mais l’Europe s’en remettra comme les États-Unis s’en sont remis après avoir perdu au Vietnam, en Syrie et en Afghanistan.

La vie des Français changerait

De toute évidence, l’engagement volontaire des pays de l’Otan de dépenser au moins deux pour cent de leur PIB en armement ne suffit pas. Pour gagner une Troisième Guerre mondiale, il leur faudrait dépenser bien davantage.

En 2023, le PIB de la France était de 2 763 milliards d’euros. Faire passer, par exemple, les dépenses militaires de 2 % à 4 ou à 6 % du PIB, c’est y consacrer entre 55 et 83 milliards d’euros de plus, annuellement.

Or la réforme des retraites ne rapportera qu’environ vingt-milliards d’euros pour l’État français. À cela s’ajoutent les économies de dix-milliards d’euros annoncées en juin dernier en coupant dans les domaines de la santé, des aides au logement et à l’emploi, de même que la fin progressive des avantages fiscaux pour les énergies fossiles.

On est encore loin du compte.

Ce qui changera la vie des Français, ce n’est pas la défaite de l’Ukraine. C’est plutôt l’affaiblissement du filet de protection sociale nécessité par l’accroissement important des dépenses militaires.

La paix, ce n’est pas capitulation de l’Ukraine

Vraiment ? Comment Emmanuel Macron voit-il la fin des hostilités, si ce n’est pas la capitulation du plus faible au plus fort ?

Le recours aux emprunts pour financer l’aide à l’Ukraine

Puisque l’Ukraine ne peut pas gagner la guerre et que la Russie ne doit pas la gagner, que veut le président de la République française ?

Quel est son objectif ?

Désire-t-il que les contribuables français financent cette guerre pour l’éternité ? À quel moment dit-on que cela suffit ?

Conclusion

À l’heure actuelle, l’État ukrainien est en faillite. Sans le financement occidental, Kyiv serait incapable de payer les fonctionnaires, les soldats, les enseignants, les travailleurs de la Santé, etc.

Jusqu’ici, Washington a principalement payé la note. Mais une proportion croissante de l’électorat américain veut que leur pays se désengage de cette guerre dont il ne voit pas d’issue heureuse.

Or ça tombe bien; Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen et d’autres dirigeants du Vieux Continent jugent important de prendre la relève.

D’où l’idée, croissante aux États-Unis, de leur refiler la patate chaude.

Emmanuel Macron peut bien soutenir la nouvelle Théorie des dominos. Mais, comme nous l’avons dit plus tôt, celle-ci ne s’est pas vérifiée après la victoire de la Russie en Tchétchénie et en Géorgie. Alors sur quoi se base-t-il pour présumer qu’une victoire en l’Ukraine ferait toute la différence…

Si le passé est garant du futur, il y a lieu d’être rassuré.

Ceci étant dit, nous dirigeons-nous vers une Troisième Guerre Mondiale ? C’est possible. Mais celle-ci n’aura lieu que si les va-t-en-guerre comme Macron font tout pour que cela arrive.

Il serait opportun que le président de la République française agisse conformément à la dignité de ses fonctions, plutôt que de se comporter comme un boxeur de fond de ruelle.

S’il est vrai que notre consommation effrénée est une menace à long terme quant à la survie de notre espèce, le danger d’une guerre thermonucléaire déclenchée par l’irresponsabilité de nos chefs d’État est une menace beaucoup plus immédiate…

Références :
Aide à l’Ukraine : la ligne de crête d’Emmanuel Macron
Interview d’Emmanuel Macron : « Nous n’aurons plus de sécurité » en Europe si la Russie « venait à gagner » en Ukraine
Khmers rouges
Le gouvernement veut faire 10 milliards d’euros d’économies
Réforme des retraites : combien va-t-elle rapporter, combien va-t-elle coûter ?
Théorie des dominos

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Méthone confuse

24 mars 2024


Cliquez une photo pour l’agrandir

La Méthone confuse (Methona confusa) est un papillon qu’on trouve du Panama au bassin amazonien.

D’une envergure de 72 à 80 mm, ses ailes sont transparentes, striées de veines noires. La bordure des ailes est noire, mouchetée de blanc sur leur face ventrale.

Également noir, l’abdomen est décoré de pointillés blancs. Seul le bout des antennes, d’un beau jaune brillant, ajoute une touche de couleur à l’ensemble.

La femelle adulte pond ses œufs exclusivement sur des feuilles de Brunfelsias. Il s’agit de plantes toxiques auxquelles les chenilles de la Méthone confuse sont résistantes. En accumulant leurs toxines, les chenilles et le papillon adulte deviennent non comestibles et échappent ainsi à leurs prédateurs.

Les œufs de la Méthone confuse mettent environ six jours à éclore.

Alors que ses chenilles sont rayées transversalement de bandes noires et jaunes, leurs chrysalides jaunâtres portent çà et là de fines stries de noir dans le sens inverse et, dorsalement, deux rangées de traits noirs qui vont s’amincissant de la tête à la queue.

La Méthone confuse passe onze ou douze jours à l’état de chrysalide avant d’éclore sous sa forme adulte.

Détails techniques des trois premières photos : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 (1re photo) + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (2e photo)
1re photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 150 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/4,5 — ISO 1000 — 210 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/6,3 — ISO 1250 — 120 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Gaza : les mots qui comptent

22 mars 2024

Au cours des semaines qui ont suivi l’attaque du Hamas et la réplique israélienne, le Canada s’est opposé à la fois à une trêve et à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Puis en décembre 2023, Ottawa a semblé faire volteface en se déclarant favorable à un cessez-le-feu durable.

L’adjectif durable était important puisque le cessez-le-feu dont parlait Ottawa concernait un arrêt des hostilités au cours duquel le Hamas aurait déposé les armes et libéré tous ses otages et ses prisonniers israéliens.

En réalité, ce qu’Ottawa appelait ‘cessez-le-feu durable’, c’était la capitulation du Hamas; un belligérant qui dépose les armes et libère ses otages est un belligérant qui capitule.

Depuis ce temps à l’Onu, les États-Unis n’ont cessé de bloquer les résolutions présentées par d’autres pays ou de proposer des amendements dont le but était de modifier implicitement le Droit international dans le but de faire reconnaitre à Israël un droit de se défendre.

Dans le langage courant, le ‘droit de se défendre’ est le droit légitime de répliquer contre n’importe quelle agression.

Toutefois, dans le contexte d’une guerre coloniale, le colonisé — ici, le peuple palestinien — a non seulement le droit de se défendre, mais également celui d’attaquer par les armes son colonisateur… du moment où il le fait en respectant le Droit de la guerre.

En pareil cas, le colonisateur ne possède pas, légalement, le droit de répliquer. Sinon, le Droit international reconnaitrait le droit de réprimer ceux qui s’opposent à leur dépossession et conséquemment, cautionnerait le droit de coloniser.

Voilà pourquoi toutes les initiatives américaines à l’Onu ont échoué jusqu’ici.

Ce matin, les États-Unis ont présenté au Conseil de sécurité de l’Onu un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Cette résolution aurait été adoptée à 11 contre 3 (et une abstention) n’eût été les vétos de la Chine et de la Russie.

Pourquoi ces deux pays s’y sont-ils opposés ?

Ce projet de résolution comportait deux exigences.

La première concernait le Hamas. Celui-ci devait libérer tous ses otages israéliens. Précisons qu’en vertu du Droit international, seuls les civils peuvent être considérés comme des otages; les soldats ennemis sont des prisonniers de guerre (et non des otages).

La deuxième exigence s’adressait au Hamas et à Israël. Les deux étaient sommés d’entamer une négociation en vue d’un cessez-le-feu sans, toutefois, d’obligation de réussite.

Cette dernière est facile à respecter puisque, jusqu’ici, les deux parties ont procédé à d’innombrables séances officieuses de négociation, notamment grâce aux efforts diplomatiques des Émirats arabes unis.

Par contre, la première exigence des États-Unis transformait leur résolution en marché de dupe. Si le Hamas ne la respectait pas, il se retrouvait en violation du Droit international. Par contre, s’il la respectait, il perdait tout pouvoir de négociation avec Israël lors de négociations que ce dernier avait toute la latitude de faire échouer.

Références :
Cessez-le-feu dans la bande de Gaza : la Russie et la Chine mettent leur veto au projet de résolution des Etats-Unis
Droit international et géopolitique (deuxième partie)
Guerre Israël-Hamas : pourquoi Ottawa refuse-t-il de demander un cessez-le-feu?
Immédiat ou durable? Les subtilités du «cessez-le-feu» demandé par le Canada
What did the US’s vetoed Gaza ceasefire resolution say?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mi-février au Jardin botanique en infrarouge

21 mars 2024
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Ombres +13
Hautes lumières -40, Blancs +13
Exposition +0,2, Hautes lumières -100, Ombres +17
Ombres +75
Hautes lumières -52, Blancs -32

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet.
Pré-traitement : filtres Fuchsia pour Foveon (filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu LBC8 de Kenko + filtre anti-infrarouge partiel GRB3/KG3)
Post-traitement : Topaz Sharpen AI.
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4e  photo : 1/50 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 16,6 mm
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